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"Comme vous tous, le GDS a poursuivi son activité pendant cette période si particulière du confinement décrété pour limiter la propagation du nouveau coronavirus. Notre organisation humaine et informatique a bien passé ce test grandeur nature.

Comme organisme sanitaire, nous avons observé d’un œil modeste - mais attentif - les instances de la santé humaine et les mesures de gestions qu’elles prenaient pour faire face à cette épidémie : expliquer, faire adhérer à la démarche collective, faire des tests, compter sur la responsabilité de chacun tout en vérifiant certains points clés, construire des indicateurs, adapter la stratégie à la situation épidémiologique locale, apporter des aides …

Nous retrouvions notamment les difficultés qu’il y a parfois à interpréter le résultat d’un test PCR ou sérologique ou encore, que tous les kits de diagnostics ne se valent pas. Sur ce dernier point, c’est l’objet d’une bonne partie de la cotisation nationale à la Section Etudes et Recherche que de financer l’expertise nationale d’évaluation et de calibrage des outils de dépistage des maladies telles qu’IBR, paratuberculose, CAEV, besnoitiose et BVD bien sûr (voir en page 2).

Le programme d’éradication de la BVD se poursuit avec une bonne évolution des indicateurs (page 5). L’arrêté ministériel a permis d’étendre de manière obligatoire ce programme à toute la France ; ce qui va contribuer à réduire le risque dans le circuit commercial.

Nous commençons les travaux sur les modalités techniques de la deuxième phase qui nous verra progressivement basculer vers un suivi sérologique, potentiellement en 2022. D’ici là, différentes règles relatives à la maîtrise des risques auront été renforcées pour les mouvements et concours (page 5).

Le balayage sérologique départemental en besnoitiose a permis d’avoir une bonne vision sur la situation départementale (page 3). Elle est très favorable, mais l’évaluation reste à poursuivre, notamment avec une seconde analyse sur les laits de tank cet automne.

Plusieurs de nos actions font l’objet d’un soutien du Conseil régional (BVD, IBR, salmonelles, avortements). Outre la mention de ce soutien dans toutes nos communications institutionnelles ou techniques, nous vous adressons cette année une information individuelle relative au régime cadre dans lequel ces aides vous sont versées.

Avec la crise du Covid-19, chacun a pu voir combien la structuration sanitaire était essentielle pour affronter une crise sanitaire. ESB, fièvre aphteuse, FCO, Schmallenberg, influenza aviaire, etc., la santé animale n’a pas été épargnée ces vingt dernières années. Et je pense que le soutien public aux organismes sanitaires des éleveurs - que sont les GDS – constitue, à ce titre, un investissement pertinent.

Depuis quelques années, nous avons malheureusement dû étendre notre mission au suivi d’élevages en difficultés, avec nos partenaires de la cellule départementale de prévention (EdE, DDCSPP, DDT), afin de prévenir toute dérive préjudiciable à l’éleveur et à ses animaux.

Notre dernière assemblée générale extraordinaire a entériné cette situation en complétant l’objet social du GDS. Pendant le confinement, sous l’égide de la DDCSPP et avec l’appui de l’EdE, nous sommes intervenus afin de procéder au retrait des bovins d’un élevage, car la situation le nécessitait. L’éleveur y a assisté et semblait soulagé de trouver une issue à sa situation.

Enfin le GDS participe actuellement à des travaux de recherche appliquée : le projet Mo3 Santé, pour contribuer à l’amélioration de la santé de la montbéliarde à partir de l’exploitation des évènements sanitaires enregistrés dans SYNEL (partenariat Umotest, Conseil élevage, INRA, Idele) et le projet CADUBLIN, pour étudier plus en détail les facteurs de risque de contamination du lait par Salmonella Dublin (partenariat URFAC, Idele, vétérinaire, Conseil élevage).

Vous trouverez également, joint à l'envoi des cotisations, un bulletin de l’AFDI vous proposant de soutenir ses actions tournées vers les paysans du Sud. Les maladies se transmettent d’un continent à l’autre. L’action sanitaire collective sans structure organisée des éleveurs est vaine. C’est le sens de notre démarche !

Vous souhaitant un bel été.

Lionel MALFROY "

Le Sani'terre 2020 est disponible : ICI