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L’antibiorésistance est un problème majeur de santé publique, concernant aussi bien la médecine humaine que la médecine vétérinaire. En France, de nombreuses initiatives pour promouvoir un usage responsable des antibiotiques en santé animale ont été mises en place : plan national EcoAntibio, loi d’avenir pour l’agriculture, sensibilisation et information … La surveillance des ventes d’antibiotiques est l’une des sources utilisées pour l’évaluation des risques en matière d’antibiorésistance.

Les données transmises par l'ANSES montrent une baisse de l'exposition des animaux aux antibiotiques de -37 % sur la période 2012-2016 (pour un objectif initial de -25 %). Cette baisse a été observée pour toutes les espèces. Pour les bovins, la diminution est d’un peu plus de -24 %. Cette réduction est encore plus marquée pour les antibiotiques critiques, avec -75 % pour les fluoroquinolones et -81 % pour les céphalosporines de dernières générations, toutes espèces confondues. Pour mémoire, ces antibiotiques critiques font l'objet de restrictions réglementaires de prescription depuis 2016.

Ces bons résultats témoignent de la mobilisation et de l’engagement efficace de tous les acteurs (vétérinaires, éleveurs …).

Au-delà des chiffres, le plan ECOANTIBIO se  traduit par la communication et la formation. C’est dans ce contexte que le GDS a intégré la thématique dans ses formations destinées aux éleveurs : se poser les bonnes questions, établir un diagnostic et veiller à ne pas systématiser l’emploi d’antibiotique. Le sujet de l’antibiorésistance y est abordé sous forme de quizz. Les éleveurs peuvent ainsi prendre connaissance des alternatives à l’utilisation des antibiotiques.

Ecoantibio est un succès !

Avec un objectif initial de réduction de 25 %, voici quelques données :

• -37 % d'exposition des animaux aux antibiotiques en 5 ans (toutes familles d'antibiotiques et toutes espèces animales) ;
• -75 % d'exposition aux fluoroquinolones en 3 ans ;
• - 81 % d'exposition aux céphalosporines de dernières générations en 3 ans ;
• - 55 % d'exposition à la colistine.

Ceci est le fruit de la mobilisation et de l'engagement des parties prenantes, privées et publiques, et notamment du binôme vétérinaire-éleveur.