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Enjeux du BTV-4 :

Une circulation du BTV4 sur le territoire national aurait des conséquences économiques directes et indirectes importantes :

• les petits ruminants, infectés, présentent des signes cliniques, notamment en Corse, avec : abattement ou dépression (78%), œdème de la face, inter-mandibulaire ou du mufle (42%), jetage nasal, perte d’appétit ou anorexie, et hyperthermie (33%), perte de poids (30%), raideur des membres (27%) et érosions, ulcères ou croûtes sur le mufle ou muqueuse nasale (24%)
• les bovins, infectés, peuvent également présenter des signes cliniques. Ces signes ne sont pas observés en Corse mais le sont en Albanie, autre région actuellement infectée, avec : diminution de la production laitière, hyperthermie, boiteries, conjonctivites et perte d’appétit. Par ailleurs, ils participent à la diffusion du virus.
• Les pertes de marché aux échanges et exports peuvent être importantes.

Situation sanitaire et premiers résultats de la surveillance :

7 foyers de BTV4 (avec 23 bovins positifs en tout) ont été détectés par la surveillance programmée et l’enquête épidémiologique. Ils sont tous situés en Haute-Savoie, avec 1 ou 2 bovins positifs par cheptel, sauf pour un élevage où 15 bovins sont positifs dont 10 provenant de Corse. En terme de zonage, ces foyers vont modifier les limites du Périmètre Interdit (PI) mais pour le moment pas celles des Zones de Protection (ZP) et Zone de Surveillance (ZS).

Des décisions de modifications du zonage, de renforcement ou d’allègement des contraintes pourront éventuellement être prises quand tous les résultats de la surveillance programmée seront disponibles, soit la semaine prochaine d’après la DGAl.

Pourquoi une vaccination obligatoire en zone de protection

La vaccination est mise en place sur ordre du Ministère de l’Agriculture, suite à l'avis de l'Anses, avec une vaccination périfocale d’urgence généralisée (donc obligatoire), initiée le plus tôt possible et achevée dans les meilleurs délais, permettant d’obtenir une couverture vaccinale maximale des espèces sensibles. La vaccination d'urgence est mise en place à ce stade sur un rayon d’au moins 100 km. En effet, la FCO progresse de proche en proche : le front d'avancée de la FCO séotype 8 en 2007/2008 avait été estimé à une dizaine de kilomètres par semaine en pleine période d'activité vectorielle ; cela sans préjudice de transmission à plus grande distance liée aux mouvements d'animaux.

Comment s'organise la vaccination ?

La vaccination est conduite par le vétérinaire sanitaire sur les animaux d’au moins 1 mois, avec une injection (par voie sous-cutanée) pour les ovins et deux injections à 3 ou 4 semaines d’intervalle pour les bovins.

Le délai d’acquisition de l’immunité est de 3 semaines après la 1ère injection chez les petits ruminants, 3 semaines après la 2ème injection de primovaccination chez les bovins. Passé ce délai, les animaux sont libres de circuler d’une zone à une autre.

La vaccination obligatoire contre le sérotype 4 est entièrement prise en charge par l’Etat. Les doses peuvent déjà être commandées par votre vétérinaire sanitaire.

Il est demandé aux vétérinaires de tamponner les passeports des bovins vaccinés après chaque injection de primo-vaccination (indispensable de pouvoir tracer la vaccination des bovins en cas de mouvements). Pour les petits ruminants, la vaccination est enregistrée dans le registre de l’élevage.