FCO : la vaccination, clé de l’accès pour le commerce extérieur
mis en ligne le 22 novembre 2018 - Bourgogne - Franche-Comté
La France est classée en zone endémique pour les sérotypes 4 et 8 de la FCO. Les pays acheteurs ont donc des exigences sanitaires particulières pour acheter nos ruminants. Selon qu’ils soient membres de l’Union européenne ou pays tiers, ces règles peuvent être différentes mais la vaccination reste le meilleur moyen d’accéder à ces marchés.
La saison qui s’achève a montré une circulation importante du virus FCO sans que cela n’occasionne particulièrement de troubles sanitaires significatifs. Cependant, les pays acheteurs ne veulent pas risquer d’introduire le virus 4 ou 8 sur leur territoire. Pour cela, soit ils ferment temporairement leur frontières, soit ils imposent des conditions sanitaires particulières.
Chaque marché a ses propres exigences vis-à-vis de la FCO. Mais la vaccination est aujourd’hui la condition qui donne l’accès à tous les marchés extérieurs ouverts. Elle a en outre l’avantage de réduire également les contraintes de quarantaine. Même si des bovins valablement vaccinés ont été trouvés positifs au test virologique et donc recalés, tous les autres animaux négatifs de la quarantaine ont pu être commercialisés car étaient vaccinés. Lorsqu’ils ne le sont pas, c’est toute la quarantaine qui est bloquée.
Avec la circulation du virus constatée, ce serait jouer à la roulette russe.
Le Ministère de l’agriculture, sur la base d’une étude réalisée par le fabricant, reconnait désormais comme valable le fait d’effectuer le rappel de vaccination en une seule injection avec le vaccin BTVPUR (BTV8) Mérial (Boehringer-Ingelheim) sur des animaux primo-vaccinés avec le BLUEVAC BTV8 (CZV). Ceci limite donc le coût pour effectuer le rappel.
Il est conseillé de vacciner toutes les génisses dont celles éligibles à l’export pour les sérotypes 4 et 8. S’agissant des critères échanges européens (sérotype 8), les génisses doivent avoir été vaccinées 2 mois avant insémination pour être admises.
L’éleveur s'adresse à son vétérinaire s'il souhaite vacciner. Seule une vaccination conduite par le vétérinaire sanitaire est reconnue pour la certification nécessaire à la vente pour l’étranger.
Au regard des stocks fourragers, nombreuses sont les exploitations qui vont chercher à diminuer leur cheptel. Le nombre de bovins sur le marché va augmenter. Il est donc judicieux de se donner les moyens de valoriser au mieux les génisses.
GDS Franche-Comté, GEN’IATEST et Montbéliarde du Jura