Depuis peu, Lionel Malfroy est le nouveau président du GDS du Doubs. En soit, cela n'est vraiment guère une surprise. Son engagement sur le volet sanitaire de l'élevage démarre en 2002 quand il est administrateur stagiaire pour représenter les Jeunes agriculteurs du Doubs ; il devient titulaire quand une place se libère sur son arrondissement. Enfin, la vice-présidence lui est acquise en 2006. Le poste est de longue haleine mais il permet de se former et de se forger à ses nouvelles responsabilités. « J'ai secondé Jean-Pierre Jacquemin et nous avons, depuis un an, travaillé en tuilage. » .
Visiblement, Lionel Malfroy n'avait guère le choix. « Le président auquel je succède m'a bien fait comprendre que c'était à moi de prendre cette place ». L'éleveur de Sainte-Colombe n'aurait su se dérober. Avec une crainte : « Si je ne réussis pas : on m'engueule et je suis le seul responsable ». Il préfère s'attacher aux valeurs du rugby : « Si nous réussissons nous en auront tous les lauriers ».
Ce souci du sanitaire remonte à son enfance. « Mon père, Laurent, y a toujours été attentif. » Pour plusieurs raisons : garantir la qualité des AOP, conforter la production de génisses et veiller au bien-être animal. En ce sens, il poursuit dans une droite ligne la volonté portée par quelques anciens : Michel Jeannerot, Constant Simon, Joël Fleury et, plus récemment Jean-Pierre Jacquemin. « Mon objectif, pardon, notre objectif avec toute l'équipe qui m'entoure est de garder la longueur d'avance qu'ont su impulser nos prédécesseurs. »
Le lait est une donnée importante dans le département. Mais il ne faut pas oublier le suivi sanitaire des génisses. « Les marché peuvent se fermer ; pas de couac ou encore d'indulgence, nous nous devons d'être bon » en intégrant notamment la question de l'antibiorésistance. Vu que les AOP du massif jurassien se positionnent sur le lait cru, l'approche “sécuritaire” est incontournable.
Il faut aussi se positionner vis à vis du grand public. « Nous devrons être bon en communication pour contrer l'agribashing actuellement en vogue et lutter contre ce harcèlement à l'encontre de notre profession. » Leader avec les Bretons, il peut s'appuyer sur tout le travail mené autour de l'éradication de la BVD. Le Nord-Est progresse et c'est tant mieux. Mais Lionel Malfroy n'est pas naïf : « Nous connaitrons encore des crises sanitaires. Nous devrons donc toujours être réactif et nous engager en toute lucidité et dans la sagesse. »
Lionel Malfroy est associé en GAEC à deux et est agriculteur à Sainte-Colombe. Ce GAEC dispose de près d'une centaine de laitières qui produisent 650 000 L de lait livré aux Monts de Joux. Le système étant en foin-regain, la production est transformée en comté, morbier et, en saison, en mont d'or. Outre ses engagements sur son exploitation et au sein du GDS, il occupe aussi le poste de maire de son village. Avec ses nouvelles responsabilités, il n'a pas souhaité se retrouver au poste de secrétaire de la Chambre afin de se consacrer entièrement à la présidence du GDS.
Dans un prolongement logique, il est vice-président du GDS Bourgogne – Franche-Comté et président de la commission bovine et administrateur à GDS France. « Cela me positionne en mode aller-retour : je remonte les infos du terrain et je redescends celles du niveau national. »
Lionel Malfroy, nouveau président du GDS du Doubs, n'est pas le seul à monter au créneau pour garantir la qualité sanitaire du cheptel du département.
Composition du bureau du GDS du Doubs :
Président |
MALFROY Lionel |
Vice-président |
GROSJEAN Xavier |
Trésorier |
JEANNEROT Noël |
Secrétaire |
POIGNARD Ghislain |
Membre |
BONVALOT Pascal |
Membre |
CATTIN Emmanuel |
Membre |
JEANNEROD Dominique |
Membre |
MARTIN Jérôme |
Membre |
MOUCHART Michel |
Membre d’office |
BAUDET Ludovic (représentant de la Chambre d’agriculture) |
Membre d’office |
Dr BOURDET Brendan (représentant du GTV) |
Membre invité |
FEVRIER Eric |
Membre invité |
GREUSARD Jean-Sébastien |
Lionel Malfroy est conforté dans sa nouvelle mission. Il reprend une métaphore liée au rugby : « Dans notre mêlée, nous avons des poids lourds. » Ajoutons encore le personnel particulièrement qualifié. De quoi se rassurer pour engager les prochains combats.