Influenza aviaire
mis en ligne le 23 avril 2015 - Bourgogne - Franche-Comté
H5N8 et H5N1 en Europe, H5N1 mis en évidence pour la première fois en Amérique du Nord, pour plus d'information sur la situation ces derniers mois, cliquez sur cette actualité.
Un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène de la souche H5N8 a été déclaré début novembre au Nord-Est de l’Allemagne, dans un élevage de dindes de chair où les animaux présentaient des signes cliniques et une morbidité forte.
Un nouveau foyer dans un élevage de canards du North Yorkshire au Royaume-Uni était signalé dans la foulée. A la mi-novembre, ce sont les Pays-Bas qui annonçaient à la communauté européenne la découverte de 5 foyers.
L’Italie a déclaré à l’OIE le 16 décembre 2014, un foyer d’IAHP H5N8 en Vénétie, dans un élevage de dindes avec une mortalité de 3,81 %.
La Hongrie a notifié un foyer de H5N8 dans une exploitation de 22 000 canards d’engraissement fin février alors que l’Allemagne faisait face à son huitième foyer.
Si la pathogénicité de cette souche semble faible à modéré, le virus est fortement excrété par les voies respiratoires et cloacales. Il est donc nécessaire d’être vigilent. Les éléments favorisant la réplication de ce type de virus chez l’Homme sont absents.
Un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène à virus A(H5N1) a été identifié en Bulgarie, après que des Pélicans aient été retrouvés morts dans la réserve naturelle de Srebarna le 24 mars dernier. La réserve naturelle de Srebarna est une zone humide à proximité du Danube, qui héberge près de 200 espèces d’oiseaux sauvages et constitue une escale sur la route de migration entre l’Europe et l’Afrique. Ce foyer est à mettre en relation avec le foyer récemment décrit en Roumanie un peu plus tôt. Aucun cas n’a été mis en évidence chez les volailles domestiques dans la zone. Des foyers d’IAHP H5N1 avaient déjà été identifiés en janvier (sur des pélicans frisés et des volailles domestiques) puis en février (pigeons biset et mouette rieuse) en Bulgarie.
Depuis décembre 2014 on observe une recrudescence de foyers aviaires d’IAHP H5N1 en Europe et en Afrique (Nigéria, Israël, Egypte). En Inde et en Chine, des foyers ont été constaté dans des élevages de volailles.
Le premier cas d’IAHP H5N1 a d’être détecté à la mi-mars et pour la première fois en Amérique du Nord. Le virus a été isolé sur un oiseau sauvage dans l’Etat de Washington. Cette souche de H5N1 diffère des souches asiatiques, plus proche génétiquement du H5N8 détecté aux USA en décembre 2014, elle-même similaire à celle détectée en Europe en Novembre dernier et circulant en Asie depuis 2014.
L’évolution de la situation européenne est mise en ligne sur le site de la plateforme d’épidémiosurveillance : http://www.plateforme-esa.fr/.
Les progrès analytiques permettent d’orienter un diagnostic en 48 h. Cela donne, si nécessaire, la possibilité de renforcer sans tarder les mesures de gestion et les moyens de surveillance.
De nouvelles modalités de surveillance cherchent à la rendre plus sensible et réactive : en permettant aux acteurs du terrain de déclarer des « suspicions faibles ». La DDCSPP prend alors des mesures gradées selon la force de la suspicion. En effet, un « cas possible » pourra notamment être investigué sans prise d’APMS, En cas de suspicion faible, les mesures de restriction sont donc proportionnées.
Rappelons que les éleveurs doivent déclarer à leur vétérinaire sanitaire d’éventuelles suspicions, notamment en cas d’une hausse de la mortalité inexpliquée de leurs volailles.
Toute hausse de mortalité d’oiseaux sauvages doit être signalée aux acteurs du réseau SAGIR (ONCFS et fédération de chasse).
Votre GDS reste à votre disposition pour plus d’information.