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Actualité

Avoir bon pied, bon oeil

mis en ligne le 25 mars 2022

Catherine Lutz, Lionel Malfroy et Marie-Paule Brand ont animé les échanges (crédit photo : Séverine VIVOT)

L’assemblée générale du GDS (groupement de défense sanitaire) s’est tenue le jeudi 17 mars dernier à Epenoy. Devant une centaine de personnes, les responsables sanitaires agricoles du département ont expliqué les missions dévolues au GDS avant d’écouter avec attention l’intervenante venue d’Alsace, Catherine Lutz, vétérinaire, spécialiste de la maladie de Mortellaro.

Cette rédaction est tirée du journal LA TERRE DE CHEZ NOUS du 25 mars 2022. Rédaction par Séverine VIVOT

Accueillis par l’équipe opérationnelle composée de 9 personnes, les adhérents du GDS peuvent prendre place dans la salle des fêtes d’Epenoy où se tient l’AG. Lionel Malfroy, président du GDS et agriculteur à Sainte Colombe ouvre la séance et donne rapidement la parole à Noël Jeannerot de Breconchaux, trésorier de la structure pour la présentation des comptes.

Puis, la parole est donnée à François Brezard, chef du service santé animale à la direction départementale de l’emploi du travail des solidarités et de la protection des populations dans le Doubs (DDETSPP) qui brosse un tableau sanitaire national relativement inquiétant pour les secteurs avicoles et porcins.

 

Des maladies très contagieuses

François Brezard explique : « Nous avons beaucoup d’inquiétudes sur la grippe H5N1 du secteur avicole. Cette maladie, pathogène et très contagieuse a nécessité l’abattage de nombreux élevages dans l’ouest et le sud ouest. Des abattages préventifs avec élimination des cadavres par enfouissement ont été réalisés. 34 pays sont touchés et les cas sont très disséminés ».

La situation sur la peste porcine africaine est moins inquiétante aujourd’hui mais elle pourrait toucher davantage d’élevage dans notre région. Ainsi, le chef de service à la DDETSPP poursuit : « En Allemagne, un front progresse depuis la Pologne. Le risque de contamination est important car le front est étendu, plus de 200 km. En Italie, le virus est aussi originaire des pays de l’Est. Il est sans doute issu de déchets alimentaires consommés par des sangliers probablement le long des autoroutes ».

 

Sur ces nouvelles sanitaires nationales inquiétantes, Cédric Chapuis, directeur du GDS poursuit les échanges et se veut plus rassurant quant à la situation sanitaire départementale. Il dresse le rapport d’activités de la structure « nous n’avons pas de nouveaux élevages infectés en IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine) dans le département en 2021 » explique-t-il.

 

Sur la BVD (diarrhée virale bovine), l’éradication de la maladie se poursuit. « l’accord du 1er septembre dernier avec les négociants est positif. Attendre les résultats du dépistage auriculaire avant de vendre les animaux est une belle avancée » argumente Cédric Chapuis. Il poursuit en expliquant le protocole sanitaire lié aux concours et notamment celui qui interviendra pour le super comice qui aura lieu à Pontarlier. « J’aurai l’occasion d’en parler la semaine prochaine à l’AG des comices » précise le directeur. Enfin il insiste sur la biosécurité en élevage et informe du kit pour traiter du sujet, mis en place par le GDS ainsi que la formation que proposera le GDS à l’automne.

Cédric Chapuis cède la place à sa consœur Catherine Lutz, vétérinaire et pédicure bovin, intervenante du thème technique de l’AG : maladie de mortellaro, la reconnaître, la soigner la maîtriser.

Mortellaro en question

Catherine Lutz connaît le Doubs. Diplômée d’un BTS production animale qu’elle a obtenu à Dannemarie sur Crète, elle a ensuite suivi une prépa avant d’intégrer une école vétérinaire. La jeune femme travaille en clinique vétérinaire dans le Bas-Rhin. Associée, c’est elle la spécialiste des problèmes de dermatite digitale. « J’interviens en moyenne 5 fois par semaine en exploitation sur cette question » explique la vétérinaire. Elle dit être tombée dans les pieds des bovins quand elle était petite. Son père était pédicure bovin et son frère a repris l’entreprise. Elle travaille d’ailleurs en collaboration avec ce dernier.

Directe et audible, Catherine Lutz parle aux éleveurs comme un éleveur. « Il faut avant tout repérer, et ça le plus vite possible. Mortellaro est d’origine bactériologique. Sans soin, on entretient la bactérie qui peut causer des dégâts considérables » explique Catherine Lutz. « Il faut s’afficher dans une stratégie globale pour combattre la maladie » explique la vétérinaire. Puis elle poursuit « L’objectif est de s’en prémunir pour ceux qui ont la chance de ne pas en avoir la bactérie chez eux. Je vous conseille de tout noter, apparition des symptômes, gestes et traitement administrés… mise en place de pédiluve 2 jours de suite tous les 15 jours,… c’est fastidieux et chronophage mais c’est nécessaire ! Aujourd’hui de nombreux spécialistes pensent qu’il y a une part de génétique dans la sensibilité à la bactérie. Les index des races sont travaillés dans ce sens ».

La « mayonnaise » prend et les participants de l’AG ne tardent pas à lui poser des questions. A chaque fois, Catherine Lutz prend soin d’y répondre. En guise de conclusion, la vétérinaire l’annonce sans ambage « Vous ne pourrez jamais vous débarrassez de Mortellaro, il faut vous fixez comme objectif de pouvoir gérer au mieux et au quotidien avec cette maladie ».

Félicitations aux éleveurs

Dans son discours de clôture de l’AG, Marie Paule Brand, conseillère départementale et déléguée à l’espace rural a souligné le travail accompli par le GDS mais aussi par les éleveurs : « Je félicite les éleveurs qui suivent avec intérêt les questions sanitaires. Sans votre implication et votre sérieux, rien ne serait possible. Le conseil départemental est investi sur le fonctionnement du laboratoire vétérinaire. Nous souhaitons continuer à travailler main dans la main » a expliqué la conseillère départementale de Bavans.

Le coup de griffe du président

Le rapport du président sert à dresser un bilan du travail accompli et du travail à venir. Il est aussi le moment de mettre l’accent sur ce qui a bien fonctionné et à contrario sur les points pour lesquels il est nécessaire de s’inscrire dans une marge de progrès.

Lionel Malfroy revient sur la gestion de la crise Covid et remercie les équipes du GDS, opérationnelles et professionnelles de s’être investies comme elles l’ont fait pour permettre une continuité dans le suivi sanitaire des élevages durant ces deux années. La transition est toute trouvée pour établir un pont avec ce que le président considère comme une fuite en avant de l’État et notamment de la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL).

Il se permet un premier coup de griffes à l’endroit de la DGAL. « L’État délègue des missions d’Organismes à Vocation Sanitaire (OVS) aux GDS qui sont obligés de trouver eux même des solutions pour organiser le travail, sans visibilité et la plupart du temps à la charge des éleveurs». Et au président de poursuivre toujours sur la DGAL « Elle a transféré aux GDS la charge opérationnelle et financière de la surveillance de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Notre réseau avec l’appui des autres organisations professionnelles a tenu bon et c’est l’État qui assumera encore cette charge pour 2021 ».

Si la gestion de la BVD et dans une moindre mesure de l’IBR sont des postes stratégiques au niveau sanitaire, le GDS peut s’enorgueillir de les piloter rigoureusement et d’afficher un dépistage de la BVD de 99,4 % des veaux et seulement 2 élevages infectés par L’IBR.

 

Le second coup de griffes sera pour le conseil régional qui a prévu de diminuer l’aide sanitaire par 2 et de la supprimer en 2023. « Le conseil régional va diminuer son aide et cela représente 152 000 € en moins pour le Doubs. La veille, le suivi, l’appui aux éleveurs pour limiter les risques et garantir la qualité sanitaire aux consommateurs et aux éleveurs c’est l’affaire de tous » insiste le président.