Lionel Malfroy : Elle est dans la continuité des années précédentes. Si c’est ma première en tant que Président, Jean-Pierre Jacquemin avait bien préparé sa succession et j’avais déjà trempé dedans en tant que Vice-Président. Le fonctionnement de la nouvelle équipe du Conseil d’Administration est basé sur la confiance et sur le partage des dossiers. Pour moi, le GDS repose sur le collectif, autant à l’échelon départemental qu’à l’échelle régionale. Et j’adapte l’adage qui dit que « seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin ». Et bien sûr, on peut compter sur la compétence de nos collaborateurs.
Pour ce qui est des actualités sanitaires, cette première année est marquée par la parution tant attendue de l’Arrêté Ministériel sur la BVD, qui devrait nous permettre d’avancer plus vite. Et parce qu’en matière de sanitaire, il vaut toujours mieux prévenir que guérir, il nous faut continuellement rappeler aux éleveurs l’impact financier à long terme que peut avoir l’introduction dans son cheptel d’une maladie. Je pense notamment à la besnoitiose.
LM : La besnoitiose n’est pas une maladie nouvelle. Elle est depuis longtemps présente dans certains pays d’Europe et dans le Sud de la France. Mais elle progresse et on l’observe de plus en plus, notamment par le biais du commerce de bovins infectés. Tout autour de chez nous, émergent des foyers : dans l’Ain, en Saône-et-Loire, en Haute-Saône par exemple. Et comme il n’existe pas de traitement et qu’il n’y a pas non plus de vaccin, la meilleure des réponses c’est la prévention. En ce moment, le GDS amorce un gros travail d’état des lieux et met en place des mesures préventives, comme le dépistage à l’introduction. Mais agir en prévention c’est d’abord sensibiliser !
LM : L’éleveur est le principal observateur de ses animaux. C’est lui qui verra en premier des symptômes inhabituels. Il faut donc le sensibiliser à l’émergence de la besnoitiose. On en a déjà parlé dans nos communications aux adhérents et dans la Terre de Chez Nous, et les trois phases de la maladie de la besnoitiose sont décrites sur le site internet du GDS. Les vétérinaires ont eux aussi été formés à la reconnaissance de la besnoitiose, lors d’une réunion spécifique en juin 2019, avec un vétérinaire venu de la Loire. Et donc, pour sensibiliser les éleveurs du Doubs, nous invitons à venir témoigner de son expérience le 13 mars, une éleveuse de l’Ain dont le troupeau a été infecté. Elle pourra parler franchement, d’éleveur à éleveur, des conséquences économiques de la maladie et de ses contraintes.
LM : Le GDS du Doubs s’est porté partie civile dans le procès de maltraitance des bovins de Saint-Vit. Dans sa plaidoirie, notre avocate s’est appuyée sur la non-réalisation des prophylaxies par l’éleveur et non pas sur la maltraitance animale caractérisée (comme l’ont fait trois autres associations de protection animale). Parce que les termes « défense du bien-être animal » n’apparaissent pas dans l’objet social du GDS, ce motif ne pouvait pas justifier notre action en justice. Il est donc primordial que l’organisme agricole qui anime la cellule de prévention des maltraitances animales – qui investit du temps et des moyens dans le suivi des élevages en difficultés – adapte ses statuts en ce sens.
Et quitte à compléter l’objet social du GDS, autant en profiter pour faire un léger toilettage avec des ajustements utiles au fonctionnement de l’association : ajout d’un article de déontologie, transfert de la représentation des petits ruminants au GDS régional (ce qui dans les faits est déjà le cas depuis 2015), modification du vocabulaire relatifs aux missions déléguées …
Rendez-vous donc le vendredi 13 mars, à partir de 9h30 à Epenoy !