Actualité

La première exploitation bovine infectée est située entre les municipalités de Nuoro et d'Orani, au centre de l'île. Des signes cliniques évocateurs sur 7 malades sur un troupeau de 131 bovins ont d'abord conduit à une suspicion avec réalisation de prélèvements et premières mesures conservatoires dans l'attente des résultats : l'exploitation a été bloquée, une zone de restriction temporaire a été mise en place couvrant l'ensemble de la province concernée, avec une interdiction totale des mouvements de bovins, de petits ruminants, de porcs et d'équidés, à titre de précaution en raison de la transmission vectorielle. Des enquêtes épidémiologiques sur les mouvements entrants et sortants ont également débuté dans l'attente de la confirmation qui est intervenue ce dimanche.

La confirmation de la suspicion conduira à l'abattage sanitaire de l'élevage infecté avec délimitation de zones réglementées (zone de protection entourée d'une zone de surveillance) pour contenir la propagation de la maladie.

Par ailleurs, la DNC circule en Tunisie (vaccination en cours), en Algérie et en Libye. Nous n'avons pas à ce stade l'information si la souche présente en Sardaigne correspond à la souche circulant en Afrique du Nord.

Pour en savoir plus sur la DNC : fiche du guide des épizooties revue avec le laboratoire national de référence (CIRAD Montpellier).

Pour suivre l'évolution de la situation en Italie : nous vous invitons à consulter le bulletin hebdomadaire de la veille sanitaire international (mis à jour tous les mardi) de la plateforme d'épidémiosurveillance animale  : https://www.plateforme-esa.fr/fr/bulletins-hebdomadaires-de-veille-sanitaire-internationale-

Impact pour ce qui concerne la France

Cet évènement en Italie (proche de la Corse) doit nous nous rappeler collectivement le message-clé : "La biosécurité : tous concernés !".

Une fiche réflexe a été élaborée pour expliquer ce qu’il faut faire en cas de suspicion.

Nous adressons donc un appel à vigilance à destination des éleveurs, des vétérinaires et des transporteurs d'animaux sur plusieurs points cruciaux afin de prévenir l'introduction sur notre territoire de cette maladie, sachant que ces points permettent également de prévenir l'introduction sur notre territoire et en élevage de maladies  à impacts sanitaires et économiques désastreux pour les filières comme la fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants ou la clavelée.

Les points cruciaux d'appel à vigilance sont :

• la vigilance quotidienne de l'état de santé des animaux par les éleveurs (voir chapitre "SYMPTOMES" dans la Fiche jointe concernant la dermatose nodulaire contagieuse),
• l'appel de l'éleveur à son vétérinaire sanitaire de l'élevage en cas d'alerte : "si vous constatez les signes cliniques évocateurs, contactez sans délai votre vétérinaire". Pour les vétérinaires voir chapitre "QUE FAIRE EN CAS DE SUSPICION CLINIQUE" concernant la dermatose nodulaire contagieuse),
• la biosécurité dans les moyens de transports des animaux vivants et en élevage, avec entre autres l'isolement des nouveaux animaux introduits dans l'exploitation pendant une période d'observation et la désinsectisation des moyens de transport,
• l'origine des animaux introduits en France ainsi que la tenue à jour du registre des animaux présents dans l'exploitation et de leurs mouvements. A noter qu'il n'y a pas eu de mouvements de bovins au départ de la Sardaigne vers la France depuis le 15 mai.

Pour la dermatose nodulaire contagieuse et du fait de sa transmission vectorielle (certaines espèces de mouches, moustiques et tiques) cet appel à vigilance est particulièrement ciblé sur les régions suivantes : Corse, Occitanie, PACA, mais aussi toutes les régions ayant des échanges réguliers avec l’Italie.