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Actualité

DNC : Tous responsables !

mis en ligne le 04 décembre 2025

Le nouveau foyer de DNC confirmé dans le Doubs est malheureusement une très mauvaise surprise pour tout le monde. Il engendre donc forcément beaucoup d’inquiétudes et d’interrogations.

La première question concerne bien entendu le fait que le foyer survienne dans un cheptel vacciné depuis le 22 octobre. Plusieurs éléments permettent d’expliquer un tel scénario. En premier lieu, selon les éléments transmis par le fabricant du vaccin, la protection immunitaire est efficace 21 jours après la vaccination. D’un point de vue réglementaire, ce délai est porté à 28 jours.

Par conséquent le cheptel pouvait donc être considéré comme valablement protégé à partir du 13 novembre (ou du 20 novembre si on se base sur le délai réglementaire). Lorsqu’on met en parallèle la durée d’incubation de la maladie, qui peut être de 28 jours elle aussi, cela revient à considérer, dans ce cas précis, qu’il y a une « période à risque » couvrant la première quinzaine de novembre. Ce cas n’est pas unique car plusieurs foyers détectés en Savoie et Haute-Savoie l’ont été dans les semaines qui ont suivi la vaccination.
N'oublions pas non plus que tout cela reste de la biologie et que celle-ci n’aime ni le 0% ni le 100%. A ce questionnement il faut ajouter une inconnue supplémentaire relative à la réponse individuelle d’un être vivant à la vaccination. Chaque individu réagit différemment après une vaccination : certains font une réaction et d’autres non. Il en est de même pour la réponse immunitaire, elle n’est pas identique pour chaque individu.

Des comportements dangereux

Ce nouveau foyer est un coup très dur, et en premier lieu pour les éleveurs concernés, mais il ne remet absolument pas en cause l’intérêt de la vaccination à l’échelle collective. Plus nous aurons de bovins « valablement vaccinés » dans une zone, plus le risque de circulation du virus sera faible. A l’échelle des départements francs-comtois ce taux de vaccination est déjà élevé (supérieur à 90 % avant extension du zonage le 29 novembre dernier) mais tous les animaux ne sont malheureusement pas vaccinés. Des relances sont progressivement effectuées auprès des retardataires et, en cas de non-réalisation, des vaccinations d’office pourront être ordonnées par la DDETSPP.

  
S’il peut être entendu que la protection vaccinale n’était pas totale lors de l’infection, la principale question concerne l’origine de la présence du virus. Comment le virus est arrivé à Pouilley-Français, soit à plus de 20 kilomètres du dernier foyer jurassien ?

Là encore, aucune réponse définitive à ce stade, l’enquête épidémiologique n’en est qu’à ses prémices. Soyons conscients que les interdictions de mouvements n’ont pas toujours été strictement respectées. Et cette crise DNC met de surcroit en lumière une pratique connue jusqu’alors sous-estimée. De nombreux mouvements sont réalisés sans qu’ils répondent à une obligation de notification. La campagne de vaccination nous a, en effet, permis de découvrir que des bovins se trouvaient parfois à plusieurs dizaines de kilomètres de leur élevage. Ces situations (pâturage à distance, vente d’herbe, …), souvent en accord avec la réglementation (pâturages sur des parcelles déclarées à la PAC notamment) posent néanmoins un vrai problème car les mouvements de ces bovins ne sont pas tracés et il est impossible de réaliser des contrôles exhaustifs.

 

Lorsque ces animaux se trouvent par exemple dans la zone de protection et qu’ils en sortent, le risque est important. Ce type de comportement est certainement rare mais il n’en est pas moins dangereux et particulièrement difficile à mettre en évidence a postériori.

Les enquêtes épidémiologiques menées par l’administration ne permettent pas, pour l’instant, d’avoir des réponses et surtout des preuves irréfutables permettant d’engager la responsabilité des acteurs concernés. Nous insistons néanmoins auprès des différentes instances nationales, dont GDS France, pour que nous puissions obtenir dès que possible des éléments de réponse de la part du Ministère.

Nous avons une réelle volonté de transparence mais il est impossible d’accuser sans preuve.

Patience et vigilance

Ces éléments de preuve sont indispensables pour ne pas refaire les mêmes erreurs et apaiser nos campagnes. Les dépeuplements cristallisent nos peurs et colères. Ils demeurent nécessaires pour éteindre rapidement les braises des derniers foyers.

Malheureusement à ce jour, nous ne disposons pas d’outils diagnostics permettant d’affirmer qu’un animal asymptomatique, de surcroit vacciné, n’est pas infecté. Nous sommes habitués à travailler avec des outils sérologiques ou virologiques avec une très forte valeur prédictive. Mais dans le cas de la DNC, des tests sanguins négatifs ne permettent pas de conclure à l’absence du virus. Seuls des prélèvements réalisés sur les nodules apportent une réponse sur le statut de l’animal.

Aussi, attendre le développement des symptômes sur l’ensemble des animaux ferait perdre beaucoup de temps et ainsi prendre un risque très important pour les élevages les plus proches. Lors du dépeuplement de Pouilley-Français, des signes évocateurs de la maladie ont également été constatés sur d’autres bovins présents, montrant que le virus avait touché plusieurs animaux. Dans tous les cas, ces décisions de dépeuplement particulièrement difficiles sont prises dans l’intérêt collectif.

  
Nous appelons donc à la patience et à la vigilance de chacun pour que nous puissions sortir rapidement de cette crise lourde de conséquences sur les troupeaux et pour les éleveurs. Le moindre doute sur un animal doit impérativement donner lieu à l’appel du vétérinaire