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Actualité

DNC : 400 éleveurs inquiets désormais prêts

mis en ligne le 23 juillet 2025 - Doubs

A l’initiative de la DDETSPP, se tenait ce mercredi 23 juillet 2025, une réunion d’information sur la Dermatose Nodulaire Contagieuse. Face à une salle comble, la DDETSPP, le GTV et le GDS ont présenté la maladie, la réglementation et la situation actuelle et ont répondu aux nombreuses questions.

S’il fallait une confirmation que la situation inquiète, il suffisait de voir le nombre de personnes ayant assisté debout dehors à la réunion. Ils étaient près de 400 éleveurs, vétérinaires et techniciens venus prendre des informations sur la DNC. L’invitation avait été envoyée vendredi soir par le GDS pour le compte de la DDETSPP.

Pour cette réunion informelle mais à vocation informative, ont pris la parole, Fabienne Clerc-Jeannin, Karin Afflard, Catherine Renard pour la DDETSPP, Lionel Malfroy et Cédric Chapuis pour le GDS, Lionel Grisot pour le GTV, Natacha Woronoff-Rehn pour le LVD.

Le diaporama des interventions est : ICI

Reportage de la Terre de Chez Nous paru dans le journal du 25/07/25 : ICI

  

Pour résumer les principaux échanges avec la salle, on peut retenir :

Sur la situation actuelle

  • Pour espérer circonscrire les foyers aux départements de Savoie et Haute-Savoie, est mis en place le triptyque : dépeuplement des foyers, restrictions strictes des mouvements de bovins et cordon vaccinal.
  • La vaccination concerne tous les bovins de la Zone Réglementée (ZR) (ZP, Zone de protection + ZS, zone de surveillance), soit 310 000 bovins. Commencée vendredi dernier, ce sont 40 000 bovins qui ont déjà reçus leur injection. L’immunité doit être acquise sous 21 jours.
  • Le déplacement naturel des vecteurs (stomoxes et taons) reste plus limité que celui des culicoïdes. C’est donc le déplacement des bovins infectés en incubation ou sans symptôme qui reste le principal facteur de diffusion de la maladie. Il est primordial que les éleveurs de la ZR respectent la réglementation et que les éleveurs du Doubs ne rapatrient pas leurs bovins en pâture dans cette zone.
  • Tout est mis en œuvre pour que la zone touchée ne s’étende pas et que la situation se stabilise dans les prochaines semaines. Chacun doit comprendre que pour le moment, la priorité est à la gestion d’urgence dans la zone touchée.

La liste des communes de la zone réglementée est disponible : ICI

Sur la vaccination

  • La vaccination est obligatoire en ZR. En revanche les élevages du Doubs ne peuvent pas la réaliser de façon volontaire. Pourquoi ?
    • Le nombre actuel de doses disponibles en Europe reste limité et toutes les doses sont dédiées à la ZR actuelle (idem en Sardaigne, Suisse, Italie). Une production de réserve est en cours. Mais l’accès au vaccin n’est pas libre. C’est l’Etat qui distribue les doses.
    • Vacciner un troupeau a des conséquences. La zone où une vaccination est mise en œuvre perd son statut international indemne de DNC. Les animaux vaccinés sont immobilisés sur place pendant 28 jours. Et aucun bovin ne peut être vendus pendant les 14 mois après la dernière injection dans la zone. Cette interdiction de quitter la zone réglementée s’appliquent également à la semence, aux embryons, les peaux, certains sous-produits. Des pays hors Union européenne cessent leurs importations des fromages au lait cru. Les entraves sanitaires commerciales et leurs conséquences économiques sont telles pour le revenu des éleveurs que la vaccination préventive à grande échelle constitue une décision à bien réfléchir.
    • A ce jour, la circulation de la DNC est mise en évidence sur seulement 7 communes françaises. La vaccination est mise en place sur 50 km autour de ces communes.

Sur l’abattage des troupeaux foyers

  • Le dépeuplement, c’est l’euthanasie sur place de tous les bovins de l’unité épidémiologique définie comme foyer. Les bovins malades comme leur congénères potentiellement asymptomatiques ou en phase d’incubation. L’unité épidémiologique est définie par expertise. Grossièrement, on peut donner la définition suivante :  animaux sous le même bâtiment ou qui ont été en contact avec ces animaux dans les derniers 28 jours.
  • Le dépeuplement est une mesure malheureusement nécessaire pour stopper la diffusion du virus dont la transmission est essentiellement vectorielle. Il n’est pas possible de maîtriser les vecteurs.

Dans l’attente d’une immunité collective suffisamment implantée, il est primordial d’éliminer les sources de virus représentées par les animaux contaminés. Les scientifiques estiment qu’en moyenne un bovin contaminé en contamine 16 autres (R0 = 16), ce qui montre la forte contagiosité de cette maladie lorsque les insectes vecteurs sont actifs, comme c’est le cas en ce moment. Il faut donc chercher à éviter la contamination des autres bovins de l’unité et enrayer au plus vite la chaîne de propagation de cette maladie dès qu’elle est constatée dans un élevage. Cela permet aussi de limiter le nombre d’animaux atteints par une maladie très sévère et invalidante.

 

Sur la biosécurité

  • En routine, des mesures de biosécurité sont recommandées en élevage : lavage/désinfection du matériel en commun, quarantaine des animaux introduits, pédiluve et lavage de main pour les intervenants extérieurs à l’élevage …
  • En période actuelle, il est pertinent de veiller à leur application plus systématique. Rappelons que les bovins de ZR ne peuvent pas circuler.
  • Si l’alerte se rapproche, il faudra renforcer la biosécurité : accès aux animaux et zone professionnelle restreint aux seuls intervenant essentiels avec blouse jetable et surbottes (ou vêtements dédiés à l’exploitation) …

Lien vers la page de présentation de la maladie DNC : ICI