Editorial du Sani'terre du Doubs - juillet 2025
mis en ligne le 09 juillet 2025
Retrouvez le message de Lionel Malfroy, éleveur à Sainte-Colombe et Président du GDS du Doubs, aux détenteurs de bovins à l'occasion de l'appel des cotisations 2025.
Il y a 70 ans, le GDS du Doubs était créé dans le cadre d’un mouvement national impulsé par l’Etat avec l’appui de la profession agricole et des vétérinaires. La France a toujours été un grand pays d’agriculture mais la situation sanitaire de l’élevage bovin après-guerre n’est pas florissante, ce qui menace la suffisance alimentaire de notre pays. À cette époque, trois maladies principales touchent les cheptels : la tuberculose bovine, la brucellose bovine et la fièvre aphteuse. Très vite, les GDS, avec leur approche collective de l’action sanitaire ont su montrer tout leur intérêt pour le monde agricole. La proximité avec le terrain et le mutualisme sont devenus les valeurs ADN des GDS ! Sans oublier leur rôle au service de la santé publique puisque deux de ces maladies sont des zoonoses. Le modèle GDS ne s’est jamais démenti depuis.
Pourtant, à l’initiative du ministère de l’Agriculture se déroule actuellement les Assises du Sanitaire. Il s’agit du 3ème exercice du genre en quinze ans ! Décidément, la France semble préférer discuter de qui doit diriger avant de regarder ce qui marche ou ne marche pas. Lors de ces travaux parisiens, le rôle des GDS (et des FREDON) est très convoité.
Qu’en penser ? Avant d’être le président du GDS, je suis d’abord un éleveur. Je regarde l’intérêt des éleveurs. Et comme je suis Maire, je regarde aussi l’intérêt de mes concitoyens. Comme pour la Santé Publique, je considère que la Santé Animale constitue un bien commun pour lequel il est nécessaire d’avoir une structure indépendante des considérations politiques ou économiques, ce qui n’empêche nullement les échanges et concertations. C’est ce que le GDS du Doubs pratique tous les jours et au sein de son Conseil d’administration. En agriculture, nous avons un proverbe pour cela. « Chacun son métier et les vaches seront bien gardées ! ».
Bien entendu, de nouveaux défis apparaissent : antibiorésistance, émergence de nouvelles maladies vectorielles … et certainement d’autres à venir, mais nul doute que nous saurons les relever !
En cette année anniversaire, saluons ce parcours de réussites, forgé par des décennies d’implication des éleveurs, vétérinaires praticiens, Services Vétérinaires, LIAL et LVD et du Conseil départemental.
Ces 70 années d’expérience témoignent de notre engagement constant envers la santé et le bien-être animal.