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Mais ces maladies se propagent également par les déplacements d’animaux, qui sont souvent associés à des rassemblements (mise en pâture, pâturage collectif, commerce, centre d’allotement, marché, concours, abattoir, etc). Dès lors il est difficile de savoir quelle conduite tenir face à ces deux risques, dont l’un (la diffusion vectorielle) n’est pas maîtrisable alors que l’autre (déplacements) l’est plus facilement.

La question des exigences sanitaires se pose notamment pour les organisateurs de rassemblements (comices, concours, marchés) et les éleveurs qui y participent. En effet ceux-ci peuvent apporter la maladie si le vecteur est actif sur le lieu du rassemblement et la propage ou au contraire la ramener dans leur cheptel en cas de présence du vecteur déjà infecté, ce qui n’est pas souhaitable dans les deux cas.

Face à l’appréciation de ce risque le GDS 89 émet les recommandations suivantes :

1. Tout animal suspect ou présentant des symptômes évocateurs de maladie infectieuse (FCO ou autres, confirmée ou non) doit être banni de tout rassemblement.
2. Pour un rassemblement dit local, c’est-à-dire ne réunissant pas d’animaux issus de 2 zones à statuts différents, tenu en zone régulée, vacciner les animaux participant en amont du rassemblement pour protéger les animaux indemnes et limiter la virémie des animaux éventuellement infectés.
3. Pour un rassemblement local tenu en zone indemne, on peut accepter des animaux qui ont séjourné exclusivement en zone indemne depuis au moins 3 mois sans contrôle particulier pour le rassemblement (pour ces maladies).
4. Dans ces 2 situations, en période d’activité vectorielle (du printemps à l’automne), des traitements insecticides sur les animaux dans les quelques jours précédant le rassemblement et la désinsectisation des moyens de transport dans les 24h avant le rassemblement sont également recommandés.
5. Si le rassemblement réunit des animaux issus de 2 zones à statuts différents, il faut respecter la règlementation prévue pour les échanges entre zones. Elle prévoit généralement soit un dépistage négatif avant le déplacement, soit la vaccination des animaux, doublés d’une désinsectisation.

Quoi qu’il en soit, le choix, le contrôle et la responsabilité des exigences sanitaires complémentaires à celles de la réglementation incombent aux organisateurs du rassemblement. Ces précautions valent également pour tout mouvement, notamment lorsqu’une maladie menace d’être introduite par des déplacements d’animaux (ex : la MHE non encore présente sur le territoire de BFC).

Il convient toutefois d’appuyer ce choix sur une analyse de risques qui prend en compte à la fois la situation épidémiologique et les enjeux pour les éleveurs participant au rassemblement.

Les GDS ou les DDetsPP peuvent vous aider à réaliser cette analyse et n’hésitez pas à les consulter.