FCO : recrudescence de cas cliniques dans le sud du Massif central
mis en ligne le 15 septembre 2023
Depuis août dernier, plusieurs cas cliniques de Fièvre Catarrhale Ovine sérotype 8 (FCO-8) sont apparus dans le sud du Massif central (départements de l’Aveyron, du Cantal, de la Lozère et du Tarn). Au 25 août, la DDETSPP de l’Aveyron dénombrait, par exemple, 57 foyers bovins et 10 foyers ovins (117 bovins symptomatiques, 2 bovins morts et 41 ovins symptomatiques, 25 morts). Initialement localisée dans quelques communes, la maladie s’est propagée rapidement.
Pour rappel, la FCO est une maladie vectorielle transmise par des moucherons (culicoïdes). Elle ne fait pas l’objet d’un programme de lutte en France continentale et induit rarement des cas cliniques chez les ovins ou bovins. Il n’y a donc pas de contraintes aux mouvements pour cette maladie pour des déplacements à l’intérieur de la France continentale. En revanche, pour la vente à destination de l’Union européenne ou d’un pays tiers, des contraintes spécifiques s’appliquent. Cette recrudescence ne modifie de fait rien pour le statut sanitaire français.
Dans le cas présent, les symptômes observés sont caractéristiques de la FCO mais l’épisode surprend par le nombre d’animaux atteints, son intensité et la mortalité associée. Cette situation est inhabituelle pour la FCO-8 et des investigations complémentaires sont en cours afin d’évaluer si d’autres causes sont éventuellement présentes.
A ce jour, aucun cas symptomatique comparable n’a été rapporté dans notre département mais la vigilance est de rigueur. Les principales recommandations sont donc les suivantes :
Cette situation atypique est fortement évolutive et nous ne manquerons pas de relayer les informations disponibles dans le fil d’actualité.
Pour chaque espèce, c’est une association de ces signes cliniques :
Bovins |
Ovins |
Caprins |
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les photos sont disponibles : ICI
La vaccination permet de protéger son cheptel.. Dans les départements limitrophes ainsi que ceux situés dans la zone atteinte, il a été ainsi recommandé aux éleveurs souhaitant protéger leur troupeau des conséquences cliniques observée de vacciner. En outre, la vaccination simplifie voire autorise la vente vers les pays étrangers.
Il convient de contacter son vétérinaire afin qu’il prenne en compte la situation sanitaire de l’élevage.
Différents vaccins inactivés sont disponibles nécessitant une ou deux injections de primo-vaccination et le délai de mise en place de l’immunité varie. Généralement, il faut compter 6 semaines (42 jours) entre la première injection de primo-vaccination et la mise en place de l’immunité complète.
S’agissant d’une vaccination volontaire, l’éleveur peut vacciner directement ses animaux. Cependant si la vaccination doit être justifiée et certifiée (vente à l’étranger), elle doit être réalisée par un vétérinaire.
Cas particulier pour les jeunes animaux (jusqu’à 90 jours inclus) : les animaux de moins de 91 jours sont trop jeunes pour être vaccinés. Il convient donc qu’ils soient issus de mères vaccinées
Compte-tenu du contexte réglementaire, de la situation actuelle dans notre département et de l’épidémiologie de cette maladie, le GDS ne recommande actuellement pas aux présidents des comices de rajouter de clause sanitaire relative à la FCO dans leur règlement sanitaire.