A la suite de la détection d'un foyer de FCO sérotype 4 (BTV-4) en Haute Savoie début novembre, une stratégie de lutte sanitaire a été décidée par l’Etat et mise en place très rapidement dans 12 départements avec l'objectif initial d'éradiquer ce virus nouvellement apparu sur le continent.
L'évolution de la situation sanitaire de ces derniers jours montre que au-delà du département de la Haute Savoie, sont à présent concernés par des foyers les départements de l'Ain, de la Saône-et-Loire, de la Haute-Saône et du Jura. Des résultats d'analyse sont en attente pour les départements de la Haute-Saône, de l’Isère, de l’Ain, de la Savoie, de l’Yonne, de la Seine-et-Marne, de la Vienne et de la Loire.
L'objectif d'éradication que poursuivait l’Etat n'est désormais plus approprié, notamment en l'absence de quantité suffisante de vaccin pour tous les ruminants des nouvelles zones réglementées, avant la reprise d'activité vectorielle du printemps prochain. De plus, il apparaît à ce stade que ce BTV-4 est très peu pathogène pour le bétail. En outre, les mesures de restriction des mouvements des animaux sont très coûteuses et elles ont montré leur limite.
Par conséquent, après avis unanime du Comité national de suivi de la FCO consulté le 21 décembre, l’Etat a décidé de changer de stratégie pour passer à celle du « vivre avec ». Vous trouverez l'argumentaire ICI.
En pratique, l'ensemble du territoire continental est placé en zone réglementée BTV 4-8. Les mouvements d'animaux sont donc libres à compter du 1er janvier.
Comme pour le sérotype 8, la vaccination devient facultative. Les doses achetées par l’État en novembre et décembre seront mises à disposition gratuitement jusqu'à épuisement des stocks. Les priorités dans l'attribution des vaccins, seront concertées et décidées avec les organismes d’élevage. L’acte devient à la charge de l’éleveur. Il doit être réalisé par le vétérinaire sanitaire pour bénéficier d’une certification nécessaire aux mouvements vers des pays indemnes de ce sérotype.
Par ailleurs, la seconde injection de primo-vaccination restera prise en charge par l’État dans l'ex-zone de protection, dès lors que la 1ère injection a eu lieu avant le 31/12/2017.
Compte-tenu des accords bilatéraux en cours, les échanges d’animaux vers l’Espagne ou l’Italie (qui représentent 80% des flux exports d’animaux depuis la France) ne sont pas impactés.
Les discussions avec les pays tiers (notamment avec l'Algérie) auront lieu tout début janvier pour permettre le maintien des exportations.