Choix du département

Retour à Bourgogne - Franche-Comté

GDS de Côte-d'Or

1 rue des Coulots

21110 Bretenière

03 80 68 67 30

gds21@reseaugds.com

GDS du Doubs

130 bis rue de Belfort
CS 40939
25021 BESANCON Cedex
03 81 65 52 07
gds25@reseaugds.com

GDS du Jura

Route de Lons
Crançot
39570 HAUTEROCHE
03 84 43 01 71
gds39@reseaugds.com

GDS de Nièvre

ZA Le Clos Ry

58000 Sermoise sur Loire

03 86 90 18 90

Fax : 03 86 90 18 91

gds58@reseaugds.com

GDS de Haute-Saône / Territoire de Belfort

17 quai Yves Barbier
BP 40297
70006 VESOUL Cedex
03 84 77 14 17
gds70@reseaugds.com

GDS de l'Yonne

8 rue du pavé Saint Siméon

CS 20046

89000 Auxerre

03 86 94 81 87

Fax : 03 86 94 81 88

gds89@reseaugds.com

GDS de Saône et Loire

99, route des Grands Crus

Loché

71000 MÂCON

03 85 27 07 70

gds71@reseaugds.com

GDS de Bourgogne - Franche-Comté

1 rue des Coulots
21110 BRETENIERE
gdsbfc@reseaugds.com

GDS Apicole

Cliquez ici

Actualité

FCO : ce n'est malheureusement pas fini ...

mis en ligne le 21 mars 2025

Si la FCO 3 et 8 sont déjà présentes sur le département, avec un impact sanitaire important, le GDS s'attend désormais à l'arrivée inéluctable de la MHE. Il en appelle à la mobilisation des éleveurs car le cumul des trois virus pourrait être " catastrophique " selon son président Lionel Malfroy. Article paru dans la Terre de Chez Nous le 21/03/2025 et qui porte sur l'Assemblée générale du 14/03/2025

Article paru dans la Terre de Chez Nous le 21/03/2025. Rédaction Ludovic Barbarossa

 

Une salle pleine avec quelque 120 éleveurs. Un signe (non clinique) qui ne trompe pas ! On croit d'ailleurs savoir quelle mouche les a piqués ! En l'espèce, un moucheron au nom scientifique de culicoïde. C'est bien évidemment une image et on s'empressera d'écrire qu'on ne souhaite de mal à aucun éleveur ou troupeau !

FCO 3/8 et MHE étaient bien évidemment dans toutes les têtes, vendredi 14 mars à l'assemblée générale du Groupement de défense sanitaire (GDS) 25 à Vercel.

Voilà déjà 18 mois que le GDS alerte les éleveurs lors des réunions de secteur, via son site internet ou encore la presse agricole sur la fièvre catarrhale ovine (FCO). Une maladie " en somnolence " pour reprendre la qualification du président Lionel Malfroy et qui est quelque part sortie des radars des éleveurs.

Avec une constance dans le message : vacciner et pourvoir les animaux en oligo-éléments et vitamines pour une meilleure résistance aux virus.

 

Vaccination : peut largement mieux faire !

" Deux sérotypes ont touché notre département. Celui de la FCO 3 au nord et de la FCO 8 au sud. Notre département n'a pas été épargné, avec de gros impacts sur nos exploitations : surmortalité, avortements, problèmes de reproduction, baisse de production, problème de qualité de lait, … sans oublier les difficultés pour commercialiser nos animaux. L'État a su être réactif en mettant à disposition des éleveurs la possibilité de vacciner soi-même et de disposer de vaccins gratuits contre la FCO 3 " soulignait le président du GDS.

Un appel qui n'a visiblement pas résonné à sa juste mesure dans les élevages. " On relève au 22 novembre 2024 un taux de vaccination assez faible dans le Doubs : 11 %. Ce chiffre est de 46 % dans les Hauts-de-France, région par où est arrivée en France la FCO 3 " indiquait Cédric Chapuis, directeur du GDS.

Avec in fine un impact sanitaire plus éloquent que toute autre forme de littérature : une surmortalité bovine de + 22 % (comparaison morts 2024 avec les moyennes de 2021-23), avec une agressivité plus marquée du sérotype 3 ; + 42 % de surmortalité ovine ; avortements tardifs : + 90 %…

" La production laitière est également impactée selon les données FRCL. Le point de bascule du décrochage est clairement marqué à partir d'octobre dernier. Plusieurs facteurs entrent ici en ligne de compte : la FCO bien sûr mais également la qualité des fourrages et la réduction des volumes décidée par le CIGC " poursuivait le directeur du GDS.

MHE : une arrivée certaine

Autre chiffré clé : le coût moyen/élevage pour les trois indicateurs étudiés (mortalité, avortement tardif et taux de non-retour à 90 jours) : 5 200 €. Précision faite qu'il s'agit d'une moyenne et que n'entrent pas dans le calcul les coûts de soins, la baisse de la production laitière, les animaux devenus des non-valeurs économiques…

Une FCO ou plus exactement des FCO déjà dans l'environnement, tapies dans l'ombre. Avec une MHE à nos portes. La Région BFC est encore épargnée (un tiers est en zone régulée). Mais pour combien de temps ? Le plus proche foyer est établi aujourd'hui dans le Cher. " Le cumul FCO3/8 et MHE peut-être catastrophique pour notre département " alertait le président du GDS.

Car la question n'est plus de savoir si la MHE frappera le département. Mais quand ?

 

 

Et maintenant, on fait quoi ?

 

Au-delà du constat de la présence des maladies vectorielles et de ses effets dévastateurs, le GDS a développé quelques pistes de réflexions et recommandations.

David Ngwa-Mbot a de suite su capter l'attention de l'auditoire. Vétérinaire conseil à GDS France, il a démarré son propos par une image. " Les maladies vectorielles, ce sont comme des feux de broussaille ! Elles arrivent, flambent, se tassent puis repartent avec un coup de vent ! "

C'est une certitude ! Les FCO 3 et 8 sont là et vont continuer de circuler dans le département en 2025 dans les lots et les zones pas encore atteintes. Une exposition des animaux qui sera aussi plus longue, dès la mise à l'herbe et pas seulement depuis le mois d'août.

Alors quelles mesures de précautions à prendre ? La bonne santé du troupeau est primordiale (pourvoir les animaux en oligo-éléments et vitamines pour une meilleure résistance aux virus, maîtrise du parasitisme) ! En veillant aussi de ne pas introduire d'anaux à risque provenant de zones infectées. C'est la base !

Les animaux en bâtiment sont moins piqués surtout si on y ajoute une ventilation mécanique.

" AN-TI-CI-PER ! "

Et bien évidemment, la vaccination demeure un levier efficace " pour protéger l'outil de production et le produit " explique le vétérinaire conseil. Encore faut-il pouvoir disposer de doses ! " Un éleveur souhaitant ainsi vacciner ces animaux doit les commander auprès de son vétérinaire afin que ce dernier puisse les précommander directement auprès des laboratoires. En effet, une grande partie des livraisons prévues dans les prochaines semaines/mois concernent des précommandes déjà effectuées. Le maître-mot : c'est AN-TI-CI-PER ! "

Le virus ayant déjà largement circulé dans le département, il serait tentant de se poser une question, qui en réalité ne pose pas, sur l'intérêt de la vaccination.

Dans les départements déjà touchés, les études menées montrent en tout cas que le pourcentage d'animaux infectés varie beaucoup selon les élevages et les zones, même au sein des élevages foyers. De nouveaux cas peuvent être observés dans un élevage, après reprise de la circulation virale, même si l'élevage a déjà été touché précédemment. En effet, les animaux non infectés lors du premier passage ne sont pas immunisés.

La vaccination, un investissement gagnant

Certes, la vaccination représente un coût qui peut être important. Cependant, le GDS rappelle qu'il faut le voir comme un investissement car elle permet de limiter l'impact clinique (animaux malades ou morts, temps passé pour soigner les animaux…) et l'impact subclinique (avortements, infertilité, baisse de production…) qui au final représentent rapidement des coûts bien supérieurs aux vaccins.
" Une primovaccination contre les trois virus (FCO3-8 et MHE) revient à 27 € par bovin alors qu'on estime au minimum à 47 €/bovin le montant moyen des pertes sanitaires provoquées par un seul des trois virus " indiquait le directeur du GDS 25. Le rapport coût/bénéfice ne souffre en l'espèce d'aucune discussion !

 

  

 

Le retour d'expérience de la Loire-Atlantique

Les études sont encore en cours. Donc les résultats intermédiaires et non définitifs. Il n'empêche. Les premières tendances fortes qui se dégagent sont sans appel : effets marqués sur la mortalité et les paramètres de reproduction, une circulation inter-cheptels marquée mais intra-cheptel modérée, pas d'immunité collective ! C'est en quelques points clés le bilan tiré du retour d'expérience du directeur du GDS de Loire-Atlantique (44), Laurent Delobel. Un département frappé par la MHE début août puis la FC0 8 trois semaines plus tard.

" Les chiffres varient selon les différents types d'exploitation, les conditions climatiques et la structuration du virus d'une année sur l'autre. On est sûr qu'aucune immunité collective n’est créée. Nos recommandations pour nos éleveurs ont été claires : triple vaccination FCO 3-8 et MHE. Avec en premier lieu la FCO 3 en cas de contrainte. Une vaccination qui s'accompagne bien sûr des mesures de prévention non spécifiques : complémentation,abreuvement gestion du parasitisme… "