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Pour la MHE, la zone régulée française n’a pas changé depuis décembre 2023, malgré quelques foyers découverts tardivement (la PCR reste positive plusieurs mois chez les animaux infectés) tout au long de l’hiver et du printemps. Mais on commence à observer de vrais nouveaux foyers liés à une reprise de la circulation virale, transmise par les vecteurs qui sont déjà actifs depuis plusieurs semaines. On peut donc craindre une reprise de l’épizootie au cours de l’été et surtout à l’automne. Face à la MHE, un laboratoire a commencé à travailler sur un vaccin pour déposer une demande d’ATU (Autorisation Temporaire d’Utilisation), mais celle-ci ne devrait pas être délivrée avant septembre 2024. GDS France et d’autres OPA ont appelé à une réduction de délai d’obtention des ATU pour permettre une vaccination avant l’explosion de la maladie.

Pour le nouveau variant à sérotype 8 de la FCO, on commence à observer quelques nouveaux foyers actifs. A noter que ce nouveau variant commence à être retrouvé dans d’autres pays, comme l’Italie et l’Espagne qui vient de déclarer son premier cas (cf carte).

La situation du BTV 3 (FCO à sérotype 3) est aussi assez inquiétante puisque de nouveaux foyers ont été déclarés aux Pays-Bas, signant une reprise de la circulation virale.  Un foyer allemand a également été récemment déclaré proche du Luxembourg, montrant une progression du virus vers le sud de la zone atteinte (cf carte).

Les Pays-Bas et la Belgique ont donné des ATU pour 3 vaccins dirigés contre le BTV 3. Dans ce contexte, la France réfléchit à une stratégie de lutte face à l’arrivée de ce virus et un arrêté ministériel devrait sortir courant juillet pour définir les mesures de lutte et les règles aux échanges si le virus apparaît sur le territoire français. Des discussions sont amorcées avec nos pays voisins pour définir des règles d’échanges internationaux.

Des réflexions sont également engagées sur l’indemnisation des éleveurs qui seraient touchés par ces maladies (MHE et BTV 3).

Rappelons qu’il existe des vaccins contre la FCO à sérotype 8 et qu’il appartient aux éleveurs de protéger ou non leurs animaux contre cette maladie.

Le FMSE (Fonds de Mutualisation Sanitaire et Environnemental) doit prendre des décisions fin juin sur le sujet de l’indemnisation.

Tous ces travaux, qui comportent aussi des chantiers de recherche, sont coordonnés au niveau national par un comité de pilotage impliquant les différents services de l’Etat impactés par ces sujets.