FCO : L’exportation des bovins, c’est une valorisation du travail des éleveurs
mis en ligne le 27 octobre 2017 - Bourgogne - Franche-Comté
Tout d’abord, les marchés internationaux permettent d’écouler des animaux à des prix relativement corrects et de fait, valorisent le travail des éleveurs français. Depuis la mi-septembre, déjà 5 000 femelles gestantes sont parties à destination de l’Algérie.
Ils permettent également d’équilibrer le marché français. En effet, certains animaux ne trouvent pas preneur en France mais sont valorisés sur les marchés internationaux. Et en désobstruant le marché français, l’export participe au maintien (voire l’augmentation) du prix des animaux commercialisés en France.
Pour les échanges en Union européenne, la règle, c’est la vaccination de l’animal. Il y a un accord bilatéral qui est définit entre la France et l’Italie d’une part, et la France et l’Espagne d’autre part. Ces accords FCO sont renégociés chaque année. J’ai personnellement participé à la construction de ces accords bilatéraux avec le Ministère de l’Agriculture, et je sais mieux qui quiconque, que ces marchés en l’état sont précaires.
Prenons l’exemple du marché des veaux à destination de l’Espagne. Pour être éligible, le veau doit être issu d’un troupeau vacciné contre la FCO ou subir un test PCR et une désinsectisation. Malgré le coût (15 € par animal), je pense que le veau français serait dévalorisé de 30 à 40 € si ce marché n’était pas maintenu ouvert. Mais si les troupeaux étaient vaccinés, on ne serait pas constamment sur un fil.
Chaque pays tiers a ses propres exigences vis-à-vis du sanitaire. Concernant la FCO, les marchés actuels ont un point commun : Algérie, Maroc, Liban et Israël exigent tous la vaccination de l’animal. Il y aura prochainement un marché des bovins de boucherie et animaux reproducteurs vers l’Iran. Là encore, seulement pour les animaux valablement vaccinés.
Vacciner contre la FCO, c’est d’abord protéger son cheptel, ou au moins minimiser les risques. Et un animal vacciné trouvera toujours une place sur le marché extérieur. Alors pour avoir l’esprit tranquille et pouvoir répondre à la demande de n’importe quel marché dès maintenant, je pense qu’il est plus que jamais nécessaire de vacciner la totalité des animaux du cheptel. D’ailleurs, l’Etat met à disposition le vaccin jusqu’à épuisement du stock actuel.
D’abord, tous les pays ne demandent pas une quarantaine avant l’expédition des animaux. Et si le centre d’export doit gérer la primo-vaccination, alors les animaux ne peuvent par partir avant au moins 75 jours. C’est bien trop long et trop contraignant pour répondre à des marchés aussi éphémères.
Alors que si l’on dispose d’un stock d’animaux déjà vaccinés, on peut plus facilement se placer sur un marché, donc valoriser au mieux les animaux.
Si l’on veut pouvoir continuer à exporter et valoriser nos animaux, donc le travail des éleveurs français, il faut absolument répondre aux exigences du marché international. Donc vacciner, maintenant.
Fabien Cassard a également dit :
Le commerce privé est très impliqué sur le marché international. Il représente 60 % des échanges en Union européenne et 90 % des exportations vers les pays tiers (données nationales 2017). La Fédération Française des Commerçants en Bestiaux et les entreprises de négoces privées sont en échanges constants avec le Ministère de l’Agriculture pour soutenir les marchés à l’export.
Avec la vaccination FCO, on peut prétendre à des marchés. Sans vaccination, on perd d’office. Si les éleveurs français ne répondent pas aux exigences du client, d’autres pays s’organiseront pour prendre la place.
Le marché de l’Italie représente 850 000 broutards par an, qui doivent être valablement vaccinés vis-à-vis de la FCO.
20 % des veaux commercialisés par Alliance Bétail partent pour l’Espagne.