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Dès le début de cette crise, en interne, puis avec les GDS de Bourgogne - Franche-Comté et les opérateurs commerciaux que nous avions réuni, notre positionnement était :

• Dans un contexte où l’impact sanitaire de ce sérotype était annoncé comme quasi-nul pour les bovins mais non nul pour les ovins, et où l’éradication du sérotype 4 n’aurait en rien simplifié la vente de bovins à l’étranger en raison de la présente endémique du sérotype 8,
• Il fallait conduire très vite les investigations épidémiologiques permettant de dresser un état des lieux du risque aussi fiable que possible.
• Dans cette attente, il était concevable de limiter les mouvements et de se préparer à une éventuelle éradication (commander les vaccins mais ne pas commencer la vaccination obligatoire).
• Fort de cet état des lieux, il était possible de ré-évaluer la stratégie initiale.

C’est ce qui s’est produit mais dans un délai trop long à nos yeux !

Il faudra en tirer – à froid – tous les enseignements nécessaires sachant qu’il existe de nombreux autres sérotypes et que certains ont un réel impact sanitaire. La phase d’investigation doit impérativement constituer une priorité opérationnelle et produire les résultats attendus bien plus rapidement.

Ce manque de sang-froid, de priorité et de méthode a couté fort cher aux éleveurs et organismes de la zone de protection. Un débriefing avec l’Etat s’impose.

Pour l’heure, ceux qui ont vacciné ou commencé la vaccination avant le 1^er janvier bénéficieront de prise en charge totale de l’Etat.

Pour les autres cette vaccination devient volontaire. Sur un plan strictement sanitaire, elle ne semble pas utile pour les bovins (en une interrogation pour le moment sur l’effet d’une éventuelle co-infection par les sérotypes 4 et 8). En revanche, sur un plan commercial pour la vente à l’étranger, comme pour le sérotype 8, elle présente un intérêt.