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Actualité

FCO : vaccination recommandée, doses gratuites

mis en ligne le 29 août 2024

La zone régulée FCO 3 continue de s’étendre vers le sud et englobe désormais le Territoire de Belfort et une petite partie du Doubs. Depuis le front sud, c’est le virus de la FCO 8 qui progresse en notre direction. C’est pourquoi le GDS recommande notamment la vaccination.

Les jours et semaines se succèdent nous rapprochant du moment où les virus de la FCO 3 ou 8 contamineront le premier élevage ovin, bovin ou caprin du département. Ces trois espèces sont concernées par la réglementation sur les mouvements, mais les caprins sont très peu concernés par l’expression clinique de la maladie.

La FCO 3 fait l’objet d’une réglementation qui prévoit l’application d’une zone dite « régulée ». Compte tenu de la capacité du vent à porter les moucherons vecteurs sur plusieurs dizaines de kilomètres, un périmètre de 150 kilomètres est établi autour de chaque foyer déclaré. Les communes composant cette zone et la carte associée sont accessibles : ICI.

  

Nous ne publions plus actuellement cette carte de la zone régulée FCO 3 dans les colonnes de La Terre de chez nous pour deux raisons. D’une part, la carte est actualisée par le Ministère une fois par semaine le vendredi matin, soit après le bouclage du journal. D’autre part, les zones foyers qui y figurent le sont avec un retard certain par rapport à la réalité du terrain.

Nous préférons donc publier la carte réalisée par GDS France qui identifie les départements où circule un ou deux, et un jour trois, des virus FCO 3, FCO 8 et MHE qui nous préoccupent (voir en vignette. Cliquer sur l’image pour grossir).

  

 

En regardant cette carte, nous constatons que la diffusion du virus FCO 3 est rapide, que la nouvelle souche FCO 8 commence également à se rapprocher de nous, tandis que le virus de la MHE circule pour le moment dans des zones encore assez éloignées.

  

Un impact sanitaire grave à significatif

Selon les données néerlandaises actuellement disponibles ou publiées, les pertes engendrées par la FCO 3 peuvent être synthétisées ainsi :

Ovins :

  • Avant l’apparition du virus en septembre 2023, la mortalité sur la 8 premiers mois de l’année était comparable à celles des trois années antérieures. Après son apparition, la mortalité augmente fortement sur les adultes et sur les jeunes. Au final, 5 % de mortalité en plus sur l’année mais générée en réalité sur les mois de septembre à novembre.
  • Pendant ces trois mois, la mortalité dans les zones infectées a été multipliée par 4,2 (IC à 95 % : 4,0 à 4,3) chez les agneaux (< 1 an) et 4,6 (IC à 95 % : 4,4 à 4,8) chez les adultes (≥ 1 an) par rapport aux zones indemnes du virus.
  • Les troupeaux présentant une infection confirmée et notifiés en septembre présentaient même une mortalité 12,8 fois plus élevée chez les agneaux (IC 95 % : 11,4-14,3) et 15,1 fois plus élevée chez les adultes (IC 95 % : 13,7-16,6) par rapport aux troupeaux des zones exemptes du virus. Pour expliquer cette baisse de la surmortalité entre septembre et octobre / novembre, les auteurs de l’étude avancent l’hypothèse d’une baisse de l’activité vectorielle liée à la baisse des températures.

Un impact sanitaire majeur donc d’autant plus qu’il convient de prendre en compte la perte de production, les coûts liés aux soins, … sans oublier les conséquences pour l’éleveur (temps de travail, moral, …).

Bovins : 

  • Diminution de la production laitière dans les fermes qui ont signalé des symptômes cliniques de FCO 3 ainsi que dans les fermes qui n’en ont pas signalé (la baisse y est moindre) mais qui sont situées dans des zones où des cas de FCO 3 ont été détectés. Cette baisse est en moyenne d’1 kg par vache et par jour sur une période moyenne de neuf à dix semaines.
  • Augmentation de la mortalité des bovins de plus de 2 ans. Multipliée par 3,5 dans les fermes s’étant déclarées foyer et multipliée par 1,5 dans les fermes des secteurs touchés mais ne s’étant pas déclarées foyer.

Un impact donc significatif chez les bovins, évalué aux Pays-Bas comme supérieur à celui provoqué par la première crise FCO 8 en 2006/2008.

 

Attention : les données présentées ci-dessus correspondent à des données moyennes à l’échelle du pays. L’impact sanitaire a été plus élevé dans certains élevages et moins d’en d’autres.

 

Les conséquences sanitaires provoqués par le nouveau variant du sérotype 8 de la FCO sont également significatives pour les bovins et les ovins (voir tableau 1).

Tableau 1 : Surmortalité pour la période août-septembre-octobre (de semaine 31 à 43) pour les départements touchés par le nouveau variant de la FCO - 8 (Aveyron, Cantal)

 

Surmortalité  équarrissage 2023 / moyenne 3 années antérieures

Août

Septembre

Octobre

[6–24[ mois

≥ 24 mois

[6–24[ mois

≥ 24 mois

[6–24[ mois

≥ 24 mois

Aveyron (12)

+ 28 %

0

+ 34 %

+ 55 %

+ 21 %

+ 34 %

Cantal (15)

0

0

0

+ 29 %

0

+ 59 %

 

 

 

Une vaccination volontaire recommandée

Lorsqu’un danger se rapproche, ici en réalité ce sont deux dangers, se pose la question des moyens de prévention spécifiques à disposition. Des trois leviers de prévention disponibles (limitation des mouvements, lutte contre le vecteur, vaccination) c’est la vaccination qui apportera le plus de bénéfices. C’est pourquoi nous la recommandons tant vis-à-vis de la FCO 3 que de la FCO 8. Ce qui n’empêche pas d’appliquer les autres conseils sanitaires (lire  l’encadré n°1).

 

Encadré n°1 : Pour limiter l’impact de la FCO

  • Maintenir un bon état général du troupeau
  • Vacciner pour limiter l’impact sanitaire
  • Limiter les piqûres des culicoïdes (limiter les gîtes larvaires, laisser les animaux en bâtiment du crépuscule à l’aube, ponctuellement désinsectisation des animaux très atteints)
  • Surveiller très attentivement les animaux (premiers signes peuvent être discrets)
  • Appeler le vétérinaire dès les premiers signes cliniques
  • Respecter la réglementation liée aux mouvements

 

Pour la FCO 3, deux vaccins sous Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) sont disponibles en France depuis le 12 août. Ils ont déjà fait leurs preuves aux Pays-Bas (lire l’encadré n°2) et en Belgique, même si la protection n’est pas totale et ne permet pas de bloquer complètement la virémie, ce qui ne leur permet pas de garantir les échanges.

  

Encadré n°2 : FCO 3 : comparaison de la médiane de morbidité, mortalité, létalité dans deux groupes d'élevages ovins aux Pays-Bas non vaccinés en 2023 et vaccinés en 2024

 

L’association des éleveurs de moutons et chèvres aux Pays-Bas a publié fin juillet les résultats d’une enquête qui met en évidence l’intérêt de la vaccination contre le sérotype 3. Cette enquête compare les pourcentages de morbidité (% d’animaux malades), de mortalité (% d’animaux morts) et de létalité (% de morts parmi les malades) entre deux groupes de 23 élevages (enquête 2023, 73 jours en moyenne après le 1er animal malade) et 25 élevages (enquête 2024, 24 jours en moyenne après le 1er animal malade), ces derniers ayant tous été vaccinés.

 

Premier constat, la morbidité dans les élevages augmente plus rapidement en 2024 qu’en 2023. Dans les 24 jours qui suivent les premiers symptômes de la maladie, la médiane de morbidité est déjà supérieure à la médiane constatée fin 2023 pour le groupe d’élevages infectés par le virus de la fièvre catarrhale en septembre 2023. Une plus grande activité des moucherons ou un pourcentage plus élevé de moucherons infectés pourraient en être la cause.

 

 

Alors que le pourcentage d’animaux malades est plus grand (en raison de l’activité vectorielle selon les auteurs), la mortalité et la létalité constatées en 2024 dans les troupeaux vaccinés sont nettement moins élevées qu’en 2023. Il semble donc probable pour les auteurs que ces taux plus faibles constatés jusqu'à présent soient liés à la vaccination contre la FCO 3 qui a été réalisée dans ces élevages.

   

L’Etat a décidé d’encourager cette vaccination volontaire en prenant en charge le coût des vaccins pour les éleveurs de la moitié nord de la France. Notre région en fait partie.

Pour commander les vaccins, il suffit de s’adresser à votre vétérinaire sanitaire qui saura également vous conseiller sur les modalités de vaccination adaptées à votre élevage. Le vaccin contre la FCO 3 peut être réalisé par vous-même ou votre vétérinaire (lire l’encadré n°3).

  

Encadré n°3 : deux vaccins fournis par l’Etat ; à commander par le vétérinaire sanitaire

  • Les vaccins disponibles sont BLUEVAC 3 TM (utilisé pour les bovins avec 2 injections pour primovaccination) et BULTAVO 3 TM (utilisé pour les ovins avec 1 injection pour primovaccination). Ce sont des vaccins inactivés.
  • Vaccins sous ATU car certaines études restent à réaliser comme la durée d’immunité conférée.
  • Ces vaccins ne sont actuellement pas reconnus pour faire circuler des bovins ou ovins de la zone régulée vers la zone indemne car il n’empêche pas nécessairement l’infection. La certification par le vétérinaire ne constitue donc pas l’enjeu. L’indication de cette vaccination est la limitation des conséquences sanitaires.
  • Bien que le délai d’acquisition de l’immunité soit de plusieurs semaines, les effets de la vaccination commencent à s’observer moins de 10 jours après la première injection. D’après l’Anses, même en urgence, la vaccination a un intérêt et diminue les signes cliniques.
  • En cas d’analyses PCR, il est recommandé d’attendre au moins 10 jours entre l’injection du vaccin et le prélèvement sanguin.
  • Pour plus d’informations, contactez votre vétérinaire.

  

Retrouvez d’autres éléments sur la page FCO du site internet : ICI