Influenza aviaire hautement pathogène : relèvement du risque épizootique à "élevé" et claustration des volailles
mis en ligne le 06 novembre 2020
L’accélération de la dynamique d’infection accentue le risque d’introduction du virus H5N8 en France via les couloirs de migration actuellement empruntés par les oiseaux sauvages. Le Ministre de l'Agriculture élève le niveau de risque de modéré à élevé dans les départements en rouge sur la carte ci-contre. Parmi les mesures imposées : la claustration de toutes les volailles !
Depuis la détection du virus influenza aviaire hautement pathogène H5N8 sur deux cygnes aux Pays-Bas le 23 octobre, le nombre de cas dans la faune sauvage ne cesse de croître en Europe. Des foyers domestiques et des cas dans l’avifaune sauvage ont été confirmés non seulement aux Pays-Bas mais également en Allemagne et au Royaume-Uni.
L’accélération de la dynamique d’infection accentue le risque d’introduction du virus en France via les couloirs de migration actuellement empruntés par les oiseaux sauvages.
Face à cette situation, le Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation a décidé de relever le niveau de risque de "modéré" à "élevé" dans les départements traversés par les deux principaux couloirs de migration de ces oiseaux sauvages (et dans les zones à risque particulier, dites ZRP).
Cette décision a été prise après information des professionnels des filières avicoles et de la fédération nationale des chasseurs et consultation de l’Office français de la biodiversité.
A compter du 6 novembre, les mesures de prévention suivantes sont rendues obligatoires dans l’ensemble des départements classés en niveau « élevé » (en rouge sur la carte, dont la Côte d'Or, le Jura, la Haute-Saône et la Saône-et-Loire) et dans les zones à risque particulier (ZRP en bleue sur la carte) :
Julien Denormandie appelle au strict respect des mesures de biosécurité et à la surveillance accrue de la part des acteurs professionnels, des particuliers détenteurs d’oiseaux, et des chasseurs. Le retour à un niveau de risque "modéré", en l'absence de foyer ou de cas, pourrait intervenir en janvier, après la fin des migrations si le contexte sanitaire le permet.
La consommation de viande, foie gras et œufs ne présente aucun risque pour l’homme. L’influenza aviaire hautement pathogène est une maladie animale infectieuse, virale, très contagieuse qui affecte les oiseaux et entraîne de fortes mortalités dans les élevages et basse-cours. Ces mesures de prévention ont donc pour but de protéger les volailles d'une potentielle contamination. Une contamination aurait des conséquences désastreuses pour les échanges et exportations d'animaux vivants et de viandes de volailles.
Ces mesures de prévention engendreront des contraintes fortes principalement dans les filières exclusivement en plein air (volailles grasses, sous signe officiel de qualité). Des aménagements des cahiers des charges notamment pour les productions sous signe de qualité officiel seront temporairement nécessaires. Des dérogations seront envisagées avec les acteurs dans le respect des textes applicables, au cas par cas, pour les détenteurs commerciaux. Aucune dérogation ne sera accordée au exploitations non commerciales.
Les mesures applicables depuis le 26 octobre 2020 sont maintenues obligatoires sur l'ensemble du territoire.
Pour en savoir plus : https://agriculture.gouv.fr/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-linfluenza-aviaire
Pour suivre l'évolution de la situation : https://www.plateforme-esa.fr/page/dernieres-actualites-sur-les-pestes-aviaires
Retrouvez le communiqué de presse du Ministère de l'Agriculture daté du 5 novembre 2020 : ICI