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Actualité

La clef du succès contre la BVD : les actions préventives

mis en ligne le 20 avril 2021

Depuis le 1er aout 2020, le prélèvement de cartilage auriculaire et le dépistage de la BVD sur les veaux dès la naissance doivent être réalisés. Une procédure stricte est à suivre, notamment pour le renvoi des échantillons.

La prophylaxie BVD, encadrée par un Arrêté Ministériel national (du 1er août 2020), s’appuie sur la mise en place du prélèvement de cartilage auriculaire pour un dépistage virologique sur tous les veaux. Dans les articles précédents la pose de la boucle, le circuit du prélèvement et les actions à mener en fonction des résultats et l’accompagnement économique ont déjà été présentés. Aujourd’hui nous abordons les mesures préventives.

 

  • L’assainissement obligatoire pour les cheptels infectés

Un résultat de dépistage positif BVD indique que le virus est présent dans votre cheptel. L’assainissement du troupeau est alors obligatoire. Le GDS prendra contact avec vous et votre vétérinaire pour réaliser une enquête épidémiologique : étude des risques BVD, recherche de l’origine de la contamination, mesures correctives et mesures de surveillance à mettre en place. Elle permet de rechercher les sources possibles de contamination et d’identifier d’autres troupeaux à risques : voisins de pâture, cheptel ayant introduit ou cédé un bovin dans un cheptel découvert infecté…

 

  • Information des troupeaux voisins

Lors de la découverte d’un cheptel ou d’un bovin infecté, les troupeaux ayant pu avoir un contact à risque sont recensés via l’enquête épidémiologique (voisins de pâture, cheptel ayant introduit des animaux issus d’un troupeau infecté ou cheptel ayant cédé des animaux à un troupeau déclaré infecté, utilisation de matériel en commun...). La cartographie du cheptel sera réalisé afin d’identifier les voisins dont les animaux ont pu être en contact avec ceux infectés. Cette cartographie est basée sur les parcelles déclarées en herbes lors des déclarations PAC 2019.

Après validation des cheptels voisins , le GDS 58 leur enverra ensuite un courrier d’information, non nominatif, pour les informer de la circulation virale BVD dans leur secteur. Ce courrier appelle les éleveurs concernés à être vigilant sur les résultats d’analyses à la naissance, mélange de lots au pâturage, bonnes pratiques lors d’utilisation de matériel en commun et mise en place de la vaccination éventuelle.

 

  • Mise en place de la vaccination

Si la maitrise des facteurs de risques de contamination BVD est impossible ou difficile à mettre en place, une vaccination des vaches et génisses avec un vaccin à protection fœtale, peut être mise en œuvre à l’issue de l’enquête épidémiologique.

Pour être la plus efficace possible, cette vaccination doit être réalisée 1 mois avant la mise à la reproduction sur tous les animaux du cheptel reproducteur : génisses mises à la reproduction, vaches et taureaux. Cette vaccination doit être réfléchie avec votre vétérinaire sanitaire.

 

  • Éviter de (re-)introduire le virus BVD dans un cheptel

Le dépistage des animaux achetés sans statut BVD est primordial à la réussite du plan pour ne pas réintroduire le virus dans l’élevage. Lors de l’introduction d’un bovin et ce quel que soit son âge, demandez à votre vétérinaire de faire une prise de sang pour la recherche de virus BVD et n’oubliez pas de l’isoler. Soyez également vigilant sur les retours d’invendus.

Une vigilance toute particulière doit être portée pour les femelles achetées gestantes. En effet elles peuvent donner naissances à un veau IPI même si elles bénéficient d’un statut non IPI ou d’un résultat d’analyse favorable. Les veaux issus de ces femelles devront être dépistés à la naissance avec vos boucles préleveuses comme les autres veaux de votre cheptel.

 

  • Une mobilisation individuelle pour une réussite collective

L’assainissement BVD est au cœur de notre action depuis les derniers mois. Face à ce plan d’envergure, le GDS souhaite vous accompagner et va vous informer dans des chroniques régulières. La réussite à l’échelle départementale repose sur une adhésion collective et le respect des mesures sanitaires de base.

Pour plus de renseignements, consultez nos actualités sur notre site gdsbfc.org, n’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire ou à nous contacter.

 

 

  • Conservez les enveloppes restantes !

Pour l’envoi au laboratoire d’analyses des prélèvements de cartilage, des enveloppes spécifiques préaffranchies vous ont été fournies. Celles-ci seront encore utilisables l’année prochaine (ainsi que celles fournies l’année précédente). En effet, le numéro de contrat avec la poste est valable tant que le GDS 58 reconduit son contrat.

Merci d’éviter de jeter ces enveloppes, conservez-les pour les utiliser à la prochaine campagne de vêlage 2021/2022.

 

  • Une situation intermédiaire 2020-2021 favorable pour la Nièvre

Après quelques mois, et alors que le pic des vêlages est passé, voici les premiers résultats.

À ce jour, sur une campagne de 135 000 vêlages prévus dans la Nièvre, plus de 60% des veaux ont été dépistés. Les indicateurs sont très favorables :  la majorité des veaux, 99.7 % est négative et qualifiée de « non-IPI », ainsi que leur mère. 102 veaux positifs ont été détectés dans 37 cheptels ce qui représente un taux de 0.13% de veaux viropositifs dans 2% des cheptels. Nous sommes donc pour l’instant dans des proportions inférieures à ce qui était attendu.

Dans le même temps 560 échantillons n’ont pas pu être analysés, soit 0.7% des prélèvements réalisés. Ces trocarts sont arrivés vides au laboratoire. Ce taux correspond à ce qui est observé dans les autres départements. Ceci montre que la technique de pose de la boucle est maitrisée par les éleveurs. Pour ceux pouvant avoir besoin d'un accompagnement spécifique, nous sommes en lien avec Allflex et l’EDE 58.

Enfin, le GDS58 est attentif à la cohérence entre les déclarations de naissances des veaux et les résultats d’analyses reçus. Si un doute subsiste, nous contactons les éleveurs concernés afin de régulariser la situation.

 

  • Le docteur vétérinaire Philippe Salvé : «une situation intermédiaire 2020-2021 favorable pour la Nièvre»

« Depuis des années, au sein de notre clientèle 100% allaitante, nous communiquons et sensibilisons nos éleveurs sur la vaccination contre la BVD: c'est avant tout le meilleur moyen de protéger son cheptel contre une circulation virale pouvant avoir des conséquences économiques importantes. Ce type de circulation peut entraîner des troubles de la reproduction (retour en chaleur, avortement, veau malformé), une baisse d'immunité engendrant une augmentation des pathologies néonatales (diarrhée, bronchopneumonie) et la formation entre le 30ème et 125ème jour de gestation de veaux IPI (Infecté Permanent Immunotolérant) : ces derniers sont des bombes à virus et excrètent du virus toute leur vie.  Ainsi, les IPI vont favoriser la circulation du virus dans le cheptel naisseur et seront des sources de contamination pour le voisinage lors de la mise au pré ou lors de rassemblements (marché, foire, concours). De plus, selon l'Observatoire du BVD 50% des IPI meurent avant l'âge d'un an.

La première phase du plan d'éradication de la BVD mis en place cette année vise à détecter et à éliminer rapidement ces  IPI via le prélèvement de cartilage sur les veaux au moment de leur identification, dans le but de limiter la circulation du virus sur notre territoire. En complément des mesures sanitaires doivent être respectées comme la quarantaine et le contrôle de ses introductions, l'état de ses clôtures, la désinfection du matériel en commun, pas de retour de marché, etc....

La vaccination n'étant pas liée à une certification par le vétérinaire, elle est pratiquée par l'éleveur. Il convient de rappeler qu'une bonne couverture vaccinale de son cheptel est assurée si et seulement si : l'ensemble des animaux destinés à la reproduction sont protégés, c'est-à-dire: vaches, génisses et taureaux au moins. À ce jour, dans notre clientèle, environ 70% des cheptels  sont vaccinés et les rares IPI détectés au cours de cette 1ère campagne sont issus de cheptels non-vaccinés. Suivant l'Arrêté Ministériel, les IPI doivent être rapidement éliminés sous 15 jours après notification de son état. Si une récupération bouchère est possible : l'animal peut être conduit à l'abattoir (virus sans danger pour l'homme), sinon il doit être conduit à l'équarrissage après euthanasie (pratiquée par le vétérinaire). Si cette dernière mesure peut être sujet à controverse, laisser circuler ces animaux excréteurs de virus met en danger le cheptel naisseur, ses voisins, voire un éventuel acheteur... Certains pays européens, lancés depuis plusieurs années dans l'éradication de la BVD, avaient essayé de valoriser ces IPI mais tous ont fait marche arrière ! ».

Propos recueillis par Chloé Monget