Mise en lutte : revue des troupes
mis en ligne le 03 juillet 2020
La préparation des ovins à la lutte commence dès maintenant : n’oubliez pas les points-clés de la préparation.
La productivité numérique par brebis est le premier facteur de revenu des éleveurs ovins qui n’est pas directement lié au nombre de brebis du cheptel. Dans ce facteur, les deux critères les plus importants sont le taux de fertilité, et le taux de mortalité des agneaux. À cette saison, c’est sur le premier élément que l’on peut agir. C’est le moment de préparer la lutte et de passer en revue les effectifs pour les placer dans les meilleures conditions : état corporel, choix des reproducteurs, actions de prévention qui ne peuvent pas être faites en lutte ou en gestation.
L’objectif pour une lutte en saison est d’atteindre plus de 90 % de fertilité sur les brebis et 80 % sur les agnelles. Voici quelques points-clés pour mettre toutes les chances de votre côté.
La fabrication des spermatozoïdes dans les testicules du bélier dure deux mois. Le haras de béliers doit donc être particulièrement soigné pendant cette période : flushing, parage, déparasitage si nécessaire. Tout bélier malade et/ou qui aura eu de la fièvre pendant cette période sera à marquer et à doubler d’au moins un autre lors de la mise en lutte. Si des vaccinations sont à faire, essayer de les faire également en dehors de cette période de deux mois avant la mise en lutte. En cas d’achat de bélier, anticiper pour avoir le temps de le placer en quarantaine et de faire des contrôles d’introduction avant de les mettre avec les brebis.
De la même façon que pour les béliers, il faut viser une NEC de 3 à la mise en lutte, et être en phase de reprise de poids 3 à 4 semaines après la mise en lutte (flushing). Prévoir également une cure de minéraux et oligo-éléments, surtout si les conditions sont sources de stress (il fait déjà chaud !).
Les agnelles doivent avoir atteint un poids suffisant : 47 kg est un plancher pour les races bouchères, sous peine de voir se dégrader le taux de fertilité. Les interventions préventives doivent être effectuées avant la mise à la reproduction : certaines vaccinations, parage, déparasitage...
De même, toutes les opérations demandant des manipulations doivent être effectuées avant la mise en lutte, ou reportées de plusieurs semaines afin de laisser le temps aux embryons de se fixer à la paroi utérine (3 semaine après fécondation).
Une lutte réussie repose sur de nombreux facteurs, techniques, sanitaires, organisationnels.Il est bon d’anticiper !N’hésitez pas à demander conseil à votre technicien ovin et à votre vétérinaire pour tenir compte des différents points de maîtrise.