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Cela a pour conséquence que les 2 épizooties de FCO redémarreront assez rapidement en 2025 sur le territoire de BFC et continueront leur progression. L’exposition à ces 2 virus sera alors à la fois précoce et intense. Il est donc fortement recommandé de vacciner contre les 2 sérotypes les animaux, ovins comme bovins, avant la reprise de l’activité vectorielle qui débutera au printemps.

Localisation des foyers de FCO 3 et 8 connus en BFC en décembre 2024

Des effets sur la mortalité et sur la reproduction

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Si on analyse les mortalités déclarées dans les foyers de FCO identifiés on observe clairement une surmortalité qui débute en juillet avec un pic en octobre. Sur la période juillet-décembre, la mortalité des bovins a été augmentée de 22% dans les foyers de FCO par rapport à la moyenne des années 2021 à 2023 (32% chez les foyers à sérotype 3, 14% chez les foyers à sérotype 8), avec toutefois une très forte variabilité entre les élevages.

Chez les ovins, le constat est similaire et plus accentué, puisque la surmortalité est de 60% sur les mois de juillet à novembre, (64% avec le sérotype 3 et 57% avec le sérotype 8)

Dans les 2 espèces, le pic des surmortalités a été observé en septembre (+44% chez les bovins et +159% chez les ovins)

Côté reproduction, on assiste également à une explosion des déclarations d’avortements chez les bovins (+86% sur la période juillet-décembre, avec +180% pour le sérotype 3 et +47% pour le sérotype 8).

Les mortalités néonatales bovines (0-30 j) connaissent aussi une augmentation de 18% sur la période juillet-décembre , avec un pic en octobre, avec une différence sensible entre le sérotype 3 (+ 33%) et le sérotype 8 (+ 7%).

Par ailleurs, des cas de veaux avec des anomalies congénitales similaires à celles observées lors de la première épizootie de 2007-2008 commencent également à être signalés par les éleveurs.

Tous ces chiffres illustrent partiellement l’impact de ces épizooties et ne prennent pas en compte les conséquences sur la production des animaux, ni le travail de soin aux animaux réalisé par les éleveurs lorsque la maladie a sévi sur leur cheptel.

Il existe une forte variabilité des impacts observés entre les élevages, dont certains ont peu ressenti l’effet du passage viral alors que d’autres ont subi des pertes sévères. Cette variabilité existe aussi entre les départements de BFC qui n’ont pas été soumis aux mêmes sérotypes, ni dans le même temps. GDS BFC se propose de conduire prochainement une enquête pour identifier les facteurs qui jouent sur cette variabilité.  

A ce jour, seuls les vaccins ont fait la preuve de leur efficacité (même si elle n’est pas absolue) et c’est pourquoi la vaccination des bovins et des ovins est fortement recommandée par les GDS.

Et la MHE ?

Même si la partie ouest du territoire de BFC est en zone régulée MHE, il n’y a pas à ce jour de foyers de MHE sur notre territoire. Il y a malgré tout une très forte probabilité d’en voir apparaître en 2025, mais leur intensité reste plus hasardeuse à prévoir. Cependant les témoignages des éleveurs touchés en 2023 et 2024 montrent que cette maladie peut s’étendre vite avec des conséquences sévères : il vaut donc mieux la prévenir quand les animaux sont présents et manipulables que lorsqu’ils sont dehors et qu’il faut intervenir en urgence. C’est pourquoi, pour cette maladie, les GDS de BFC recommandent aussi une vaccination préventive, faite dans les meilleures conditions possibles.

Pour plus de précisions, n’hésitez pas à parler de votre situation avec votre vétérinaire ou votre GDS.