Peste Porcine Africaine : une fausse alerte en Bretagne rappelle au devoir de vigilance
mis en ligne le 09 septembre 2025
La DGAL a informé qu’une suspicion sérieuse de PPA a eu lieu en fin de semaine dernière en Bretagne avec des mortalités évocatrices de la PPA en élevage. Cette suspicion a été infirmée dans le week-end après réception des résultats négatifs de laboratoire. Cet épisode rappelle la nécessité de rester vigilant et de mettre en œuvre les mesures pour prévenir l'introduction du virus de la peste porcine africaine sur notre territoire.
L'élevage en question est un élevage en bâtiment qui jouxte une aire de stationnement de camping-cars, sans aucune clôture, ni protection entre le bâtiment d'élevage et l'aire tout public de stationnement des véhicules de tourisme. La possibilité d'une entrée du virus de la PPA a été émise en raison des fenêtres ouvertes du bâtiment d'élevage (pour ventilation) devant l'aire de stationnement des camping-cars. Un acte malveillant ou pas aurait pu consister pour des touristes de passage à jeter leurs restes alimentaires aux porcs via les fenêtres ouvertes très accessibles au public. Cette possibilité n'est pas imaginaire : la Suède a connu des cas des PPA en septembre 2023 chez des sangliers contaminés par des restes alimentaires en décharge ouverte, l'Allemagne a connu en mai 2022 un foyer en élevage (à proximité de la France) à cause de restes alimentaires contaminés. Dans ces deux exemples récents, la présence la plus proche du virus de la PPA étaient à plusieurs centaines de kilomètres : le virus ne connait pas les frontière et profite de la moindre faille de biosécurité.
La campagne large de communication basée sur des messages de prévention se poursuit cet été et automne. Les supports de communication sont disponibles sur le site du ministère : https://agriculture.gouv.fr/peste-porcine-africaine-le-kit-de-communication
Le but recherché est de prévenir l'arrivée en France de la PPA par la sensibilisation au risque vers divers publics cibles : voyageurs, transporteurs, travailleurs internationaux.
La surveillance de l'état de santé des sangliers par le signalement de cadavres de sangliers au réseau SAGIR à des fins d'analyses se poursuit et doit s'améliorer pour une meilleure surveillance des cadavres de sangliers.
Le but recherché est d'être en capacité de détecter le plus précocement possible la présence de la PPA dans le compartiment sauvage.
La biosécurité est le seul rempart pour prévenir l'introduction du virus en élevage que cela soit directement (par contacts avec sangliers sauvages contaminés) ou indirectement (par des restes alimentaires infectés donnés à des porcins élevés). Il n'existe ni médicament, ni vaccin autorisé contre la PPA. En cas de foyer en élevage les mesures classique de lutte contre une maladie de catégorie A seront activés : interdiction ou limitations fortes de mouvements des suidés, blocage ou contraintes lourdes sur les denrées, dépeuplement total des sites d'élevage infecté.
Une opération de prise en charge par l'Etat d'audits volontaires de biosécurité porcine est en cours jusqu'à la fin de cette année pour 3000 élevages. Il importe qu'un maximum d'éleveurs éligibles souhaitent en bénéficier en mobilisant des auditeurs spécialement formés (cf mon précédent message).
Le but recherché est d'éviter l'entrée de la PPA dans le compartiment d'élevage.
La biosécurité, tous concernés !