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Actualité

Premiers résultats du dépistage BVD

mis en ligne le 22 janvier 2021

Le dépistage de la BVD est obligatoire depuis le 1er août 2020. Dans le département, ce dépistage est mis en œuvre par analyse sur prélèvement auriculaire lors de la pose des boucles. Après quelques mois et alors que le pic de vêlages approche dans le département, voici les premiers résultats.

94 % des veaux nés dépistés

Entre le 1er août et le 31 décembre 2020 ; 69 094 veaux ont été dépistés, soit 94 % des naissances*.

L’écrasante majorité d’entre eux - 99,8 % - est négative et qualifiée de non-IPI, ainsi que leur mère.

Dans le même temps, 148 veaux positifs ont été détectés dans 60 cheptels (dont 50 nouveaux foyers) ce qui représente un taux de veaux viropositifs de 0,2 %. Les prévisions établies pour notre département étaient de 0,5 % ; nous sommes donc pour l’instant dans des proportions conformes voire inférieures à ce qui était attendu.

En plus de ces résultats, 692 prélèvements n’ont pas pu être analysés, soit environ 1 %. Deux motifs possibles : soit le tube de prélèvement était vide, soit l’échantillon est arrivé au laboratoire trop longtemps (plus de 15 jours) après le prélèvement. Ce taux correspond à ce qui est généralement observé dans les autres départements et se maintient au fil du temps. Ceci montre que la technique de bouclage est globalement maîtrisée par les éleveurs.

Enfin, le GDS surveille les veaux nés après le 1er août qui n’ont pas été dépistés et contacte les éleveurs concernés pour régulariser la situation.

*résultats donnés sous réserve d’analyses en attente de réalisation ou de naissances en attente de notification à la date de rédaction de l’article.

 

L’assainissement obligatoire pour les cheptels foyers

Tout élevage dans lequel est détecté du virus (animal viropositif ou confirmé IPI, voir encadré) doit faire l’objet d’un plan d’assainissement, rendu obligatoire par l’arrêté ministériel sur l’éradication de la BVD. L’objectif est de détecter d’éventuels animaux porteurs de virus, et notamment d’autres IPI. Tous les animaux qui n’ont pas de statut non-IPI sont donc testés, c’est-à-dire tous les animaux sans descendance au début du plan d’assainissement (taureaux, jeunesse et vaches sans veau testé).

Pour les élevages concernés, une visite est prévue avec une technicienne du GDS et le vétérinaire sanitaire pour répondre à toutes les questions qui peuvent se poser sur la maladie et le plan d’assainissement.

La différence entre viropositif et IPI (Infecté Permanent Immunotolérant)

Un animal viropositif est un animal porteur du virus. Il peut l’être de façon permanente s’il s’agit d’un IPI ou temporairement, auquel cas c’est un virémique transitoire.

Premier élément-clé : un bovin IPI l’est dès sa naissance, il ne le devient pas. Il est porteur et excréteur de virus pendant toute sa vie. Il s’agit d’un animal qui a été contaminé pendant la gestation de sa mère (entre le 2e et le 5e mois) et qui ne produit pas d’anticorps contre la BVD. Il agit comme un réservoir de virus dans le cheptel, et ne peut être détecté avec certitude que par analyse. Les IPI meurent souvent précocement, mais pas toujours. Si une femelle IPI atteint l’âge adulte et donne des descendants, ils seront tous IPI. L’animal IPI est la principale source d’infection des cheptels, raison pour laquelle le programme d’éradication de la BVD est basé sur leur détection précoce et leur élimination rapide.

Un virémique transitoire est un bovin infecté après la naissance (ou en fin de gestation). Il porte et excrète le virus temporairement, pendant 2 à 3 semaines, jusqu’à développer sa réponse immunitaire et éliminer progressivement le virus de la BVD. Il sera contagieux pendant la phase de virémie transitoire puis deviendra non porteur. Ces animaux ne sont alors plus contaminants et peuvent être conservés dans le cheptel.

Le délai de bouclage des veaux est donc important : un veau bouclé tardivement peut avoir été en contact avec le virus de la BVD si celui-ci circule dans l’élevage. D’où l’intérêt de prélever les veaux le plus tôt possible après la naissance pour éviter d’éventuels virémiques transitoires.

 

Notice de pose des boucles

Le GDS de Saône-et-Loire a édité une notice afin de présenter en détail la méthode de bouclage. Cette notice est jointe à votre livraison de boucles. Il est recommandé d’en prendre connaissance avant de commencer le bouclage. Si vous ne la trouvez pas, n’hésitez pas à contacter le GDS pour en avoir une nouvelle. Elle est également disponible ici : plaquette "boucles BVD, réussir ses prélèvements".

Les questions les plus fréquentes :

Mon veau est mort-né, dois-je le dépister ?

Il n’y a pas d’obligation de bouclage sur un veau mort-né, mais en première année, il est intéressant de le dépister quand même. En effet, s’il est négatif, il donne le statut non-IPI à sa mère. De façon générale il est fortement conseillé de dépister les mort-nés, qui peuvent être un signal précoce de problème lié à la BVD dans un troupeau. Ces veaux doivent donc être bouclés avec une boucle d’identification préleveuse et notifiés avec le numéro correspondant.

 

Que faire si j’ai cassé la boucle de prélèvement lors de la pose ? (= veau non identifié, non prélevé)

Il n’est pas possible de poser la boucle 2-en-1 si le trocart est cassé, car c’est lui qui perce l’oreille du veau. Dans un premier temps, nous vous invitons à appeler le GDS, afin de comprendre ce qui s’est passé et d’éviter que l’incident ne se reproduise. Ensuite, il faudra commander une boucle d’identification - dite de rebouclage - auprès de l’EDE ; qui ne sera pas une boucle préleveuse. Dans le même temps, le GDS vous enverra une boucle-bouton, qui n’a pas de valeur d’identification, pour répéter le prélèvement.

 

Que faire si le prélèvement n’a pas fonctionné ? (= veau identifié mais non prélevé)

Si vous avez posé votre boucle 2-en-1, voire les deux boucles, et que vous vous rendez compte que le trocart est vide : il est inutile de l’envoyer au laboratoire, appelez le GDS et nous vous enverrons gratuitement une boucle-bouton pour refaire le prélèvement.