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Voici quelques bonnes raisons pour vacciner sans tarder votre troupeau ovin ou bovin contre la FCO 3 :

• La FCO 3 est au moins aussi agressive que le sérotype 8 qui avait déferlé en 2006, 2007 et 2008 en France, et notamment pour les ovins, qui subissent de lourdes pertes (morts, animaux à soigner, voir les fiches maladies sur ce site). Les éleveurs hollandais en ont fait la triste expérience l’année passée, et sont soulagés aujourd’hui de pouvoir disposer depuis mai 2024 du vaccin qui a réduit considérablement les signes cliniques.
• Le virus de la FCO 3 est aux portes de la région BFC et son arrivée sur notre territoire n’est qu’une question de jours ou de semaines. Actuellement le virus explose en Belgique et aux Pays-Bas (plusieurs centaines de nouveaux cas déclarés ces 2 dernières semaines). De nombreux foyers sont déjà constatés dans le nord de la France. Il faut 3 semaines pour que l’immunité vaccinale s’installe après la vaccination : il ne faut donc pas perdre de temps !
• Il existe des vaccins, qui réduisent significativement les signes cliniques et protègent donc les animaux vaccinés. C’est un avantage significatif par rapport à l’épisode du sérotype 8, où il a fallu attendre 2 ans pour disposer d’un vaccin.
• Pour limiter les pertes, l’Etat a décidé de prendre en charge les coûts des vaccins afin d’encourager la vaccination volontaire qui peut être réalisée par l’éleveur. Il suffit de s’adresser à son vétérinaire sanitaire qui passera commande et assurera la délivrance des vaccins. Pas d’argent à avancer.
• L’objectif est aussi de créer une zone tampon vaccinale qui freinera la progression du virus. Plus d’éleveurs vaccineront, plus ce tampon sera efficace.

Quelques points sont à souligner :

• A la différence des vaccins contre les sérotypes 4 et 8, les vaccins actuels contre le sérotype 3 ne bloquent pas complètement la virémie, et ne sont donc pas reconnus pour autoriser les échanges d’animaux vaccinés entre zones régulées et zones indemnes. Leur principal intérêt est donc la réduction significative (mais pas la suppression totale) des signes cliniques, et c’est aussi pourquoi il n’y a pas besoin de certification vétérinaire pour leur utilisation.
• La désinsectisation est une mesure complémentaire utile lors des déplacements d’animaux et lors de risques importants (rassemblements, foyers proches), mais elle ne saurait être suffisante à elle seule, et elle nécessite d’être répétée.
• Comme pour tout vaccin, il peut y avoir parfois des effets indésirables (hyperthermie transitoire, nodule au point d’injection,…). Pour les béliers ou taureaux destinés à la monte, il convient d’apprécier avec le vétérinaire le risque d’une hyperthermie qui pourrait altérer transitoirement leur fertilité, notamment en période caniculaire.

Votre GDS et votre vétérinaire sont à votre disposition pour tout complément d’information.