«60 millions d’euros.
C’est le montant de l’aide que l’Etat a déjà apporté aux élevages et négociants touchés par la MHE en 2023 (pertes sanitaires, blocages commerciaux). C’est toujours en cas de problèmes sanitaires que le manque à gagner et les dépenses supplémentaires font l’objet d’évaluation. C’est donc bien qu’en l’absence de maladies, nous bénéficions d’un gain économique. Prévention et défense sanitaire sont toujours rentables. C’est ici la valeur ajoutée du GDS et des actions sanitaires qu’il porte au bénéfice des éleveurs, avec le concours de ses trois partenaires principaux : vétérinaires, laboratoires d’analyse et DDETSPP.
En 2024, la solidarité nationale s’effacera au profit de la solidarité professionnelle. En effet, il reviendra au FMSE de prendre le relais de l’aide à apporter aux élevages qui seront touchés par la MHE. Il vient également de décider d’apporter une aide aux élevages touchés par la nouvelle souche du sérotype 8 de la FCO. Ce mutualisme sanitaire constitue un autre pilier de l’action des GDS.
Cette solidarité a un coût. Aussi le FMSE a décidé d’augmenter de 0,02 € la cotisation par bovin. Et le FMGDS appelle cette année une cotisation de 0,05 € par bovin afin d’apporter une aide à l’assainissement des élevages touchés par la besnoitiose.
Cependant, comme le GDS a pu augmenter l’aide versée pour le dépistage BVD des veaux à la naissance (1,55 € dont 0,45 € du Conseil régional), le montant global de la cotisation est moins élevé que l’année passée.
La météo du printemps et du début d’été n’a pas été propice ni aux travaux des champs, ni aux culicoïdes, ce moucheron piqueur vecteur de la MHE et de la FCO. Cependant, plus au sud, le début de la circulation virale commence. Via notre site internet, La Terre de Chez Nous et un email adressé fin juin, nous vous avons sensibilisés à l’arrivée potentielle et concomitante de ces virus. Dès que les premiers foyers auront été détectés dans le Doubs ou les départements limitrophes, nous vous en informerons par les mêmes moyens.
Pour deux maladies en phase d’éradication, l’IBR et la BVD, 2024 connait quelques changements.
En effet, à l’échelle nationale, la réglementation IBR se renforce afin d’obtenir la reconnaissance « zone indemne » par l’Union européenne en 2027. En résumé, un élevage qui malheureusement se ferait contaminer aura l’obligation d’éliminer tous les bovins infectés dans un délai maximum de 3 ans. Et dans l’intervalle, il ne pourra vendre ses animaux qu’à l’abattoir par transport direct. Autant dire, qu’il faut en permanence tout faire pour ne pas courir le risque d’être infecté.
En BVD, localement, compte-tenu des bons résultats obtenus, nous avons commencé à proposer le suivi sérologique à certains élevages techniquement éligibles. Le mode de surveillance change pour ceux qui ont accepté, mais la vigilance reste la même. J’en profite pour remercier le Conseil départemental pour le soutien qu’il apporte notamment à nos actions IBR et BVD.
La vigilance évoquée en IBR et BVD, doit s’appliquer à tous les germes. C’est pourquoi cet hiver, nous vous avons incité à vous équiper d’un lave-bottes. Fort du succès de cette opération, nous vous proposerons l’hiver prochain un achat groupé de cloche d’équarrissage.
De la prévention quotidienne au mutualisme en passant par des actions ciblées contre certaines maladies, le GDS contribue à vos côtés à la bonne santé de l’élevage départemental.»
Lionel Malfroy, Président du GDS 25 et éleveur à Sainte-Colombe
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