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Actualité

Formation sur la santé des veaux : un éleveur témoigne

mis en ligne le 15 décembre 2015 - Bourgogne - Franche-Comté

Depuis maintenant 2 ans, le GDS de Franche Comté organise des formations sur l’approche globale de la santé du veau. Témoignage de Sylvain BENETRUY, éleveur à Montmarlon dans le Jura.

Devant le constat alarmant des chiffres de mortalité des veaux, il fallait donner les moyens aux éleveurs de corriger leur conduite d’élevage. La formation est ainsi un outil indispensable mis à la disposition des éleveurs pour améliorer leurs indicateurs technicoéconomiques. Faut-il alors/encore que cela conduise à la mise en application de plans d’actions préventifs !

   

Début de l’histoire en septembre 2014, lors d’une visite d’élevage. Sur conseil de son vétérinaire traitant, Sylvain BENETRUY fait appel au GDS. Des signes cliniques évocateurs montrent le passage viral de la BVD, confirmé par des analyses et la présence d’IPI. Le GDS ouvre donc un plan d’assainissement mais au-delà, la discussion se focalise sur la conduite des veaux. Le vétérinaire confirme les chiffres dégradés de la mortalité et de morbidité (nombre de malades) sur les veaux.

Sylvain BENETRUY en a bien conscience et a déjà agi en réfléchissant  à une solution pour sortir/isoler les veaux du bâtiment VL. Après une phase de conseil, l’éleveur met en œuvre son projet de nurserie en automne 2014.  « En récupérant et en adaptant du matériel existant, l’investissement est de 5000 € pour 22 cases individuelles !»

Pour poursuivre sa réflexion, il va s’inscrire à la formation proposée par le GDS, avec le soutien logistique de l’ADFPA et financier de VIVEA (stage de 2,5 jours entièrement  financé). Sur 2 jours en janvier 2015, Sylvain BENETRUY va suivre la formation dispensée par des vétérinaires spécialisés et le vétérinaire traitant. Ce stage va lui permettre de cibler les pratiques à risques pour les faire évoluer. « Une formation très technique, les intervenants connaissent bien leur sujet, et les moyens pédagogiques sont ludiques (vote électronique) ce qui permet d’échanger ».

  

Utilisation du quizz interactif lors des formations (Crédits : GDS Franche-Comté)

   

Concrètement, différentes mesures vont être mises en application dans l’élevage :

  • Les veaux sont systématiquement « drenchés » - 4 litres de colostrum sont ainsi distribués le plus rapidement possible après vêlage. « Le premier repas de lait se fait alors 12 à 24 h après» souligne l’éleveur,
  • Les veaux sont élevés en case individuelle durant le premier mois de vie,
  • L’alimentation de la vache tarie a été adaptée avec une préparation vêlage (augmentation de la quantité de concentré distribué au terme (3 semaines avant vêlage)).
  • Au tarissement, une vaccination pour enrichir le colostrum est mise en place.

Le groupe de formation s’est de nouveau réuni au mois d’octobre dernier; et ce pour réaliser un 1er bilan. « L’échange a été enrichissant et m’a encore permis de cibler d’autres pistes d’amélioration » note l’éleveur. « Cette demi-journée de restitution permet de s’étalonner entre nous. De voir ce qui fonctionne, ou ne fonctionne pas ».

Ainsi, le logement des veaux de plus d’un mois, la composition du lait reconstitué ou encore du concentré au veau et la conduite au sevrage vont être revus.

Pour quels résultats ? Pour Sylvain BENETRUY, le bilan est plus que positif !

  • «Nous gagnons du temps. Nous rencontrons beaucoup moins de problèmes donc on passe moins de temps à soigner les veaux »
  • « et de l’argent. Qui dit moins de soins, dit moins de médicament. Nous avons arrêté les traitements  contre la cryptosporidiose, ou encore les antibiotiques. De même, l’utilisation de sachets réhydratants se compte sur les doigts d’une main !
  • « une négociation commerciale est aussi possible à la vente des veaux. Avant, l’état des veaux ne nous le permettait pas ! ».

   

Au niveau des statistiques sur la dernière saison de vêlage comparée aux 2 précédentes, les chiffres parlent d’eux-mêmes : une baisse de 20 %sur le taux de mortalité des veaux de 1 à 30 jours, sans compter la baisse de la morbidité !

Les résultats sont donc sans appel pour peu que les actions correctives soient mises en place et suivies. Le stage est un outil important dans une démarche de réflexion. Pour Sylvain BENETRUY, il a été déterminant et a marqué un tournant dans sa manière de conduire les veaux.

Dans bon nombre d’élevage, la santé des veaux est un problème. Alors, n’hésitez plus ! Inscrivez-vous à ce stage et bénéficiez des conseils de formateurs avisés ! 

  

  

Retrouvez le planning des formations de cet hiver, par département.

Pour plus d'informations sur le contenu de la formation, vous pouvez retrouver le programme et les objectifs détaillés. N'hésitez pas à prendre contact avec votre GDS.