L’ehrlichiose bovine est due à la bactérie Anaplasma phagocytophilum transmise par une tique. Elle n’est de ce fait, pas contagieuse directement entre les bovins.
Autrement appelée « fièvre des pâtures », elle est largement méconnue et sous diagnostiquée en France.
C’est une zoonose commune aux ruminants domestiques et sauvages, aux chiens, chevaux, et transmissible à l’Homme (cependant la souche affectant Homme et Bovin ne semble pas la même).
Les ruminants sauvages sont des espèces réservoirs.
Anaplasma phagocytophilum ne peut pas traverser les barrières cutanées ni les muqueuses. Ce passage est permis par la piqûre des tiques (Ixodes ricinus). Il faut un repas de sang d’au moins une journée pour que la tique puisse transmettre la bactérie à l’animal.
Par ailleurs, il faut que la tique ait fait un repas de sang sur un animal infecté pour être elle-même infectante. Il n’y a pas de transmission de tique à tique.
Il n’y a pas non plus de transmission d’animal infecté à animal sain, sans tique porteuse de la bactérie.
La période d’incubation est de 5 à 8 jours après morsure par une tique porteuse de la bactérie.
L’incidence de la maladie est liée aux périodes d’activité des tiques qui est maximale au printemps et à l’automne. Les troupeaux qui évoluent dans des biotopes favorables au développement des tiques sont plus susceptibles d’être affectés.
L'introduction de bovins non immunisés naturellement (achats, regroupements …) peut favoriser l'émergence de la maladie.
L’ehrlichiose bovine présente des symptômes similaires à d’autres maladies. Seules des formes aiguës sont bien identifiables chez les bovins :
Une analyse par PCR permet de savoir si la bactérie infecte l’animal.
L’œdème des paturons peut se manifester dans certains cas (Source : GDS 52)
Un traitement antibiotique peut être prescrit. Consultez votre vétérinaire.
La prévention reste le principal moyen de lutte pour les maladies à vecteurs :
Les insecticides en « pour on » ont une efficacité mitigée et un effet défavorable sur l’acquisition d’une immunité de prémunition !
Le réservoir principal de l’ehrlichiose bovine est constitué par les cervidés sauvages.