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Maladie hémorragique épizootique (MHE)


Documents utiles

 

Les connaissances sur cette maladie récemment arrivée sur le territoire et contexte européens restent encore assez limitées et sont fondées sur l’expérience nouvellement acquise des régions touchées.

Etiologie

La maladie hémorragique épizootique (MHE ou EHD pour « Epizootic haemorrhagic disease ») est une maladie virale vectorielle.

 

La MHE est une maladie non contagieuse. La transmission du virus EDH (ou EHDV) est exclusivement assurée par la piqûre infectante des moucherons piqueurs de type Culicoïdes (comme la FCO). Les infections sont donc saisonnières.

Il existe différents sérotypes. C’est le sérotype 8 qui circule en Europe.

 

La maladie hémorragique épizootique affecte les ruminants. Elle touche les cervidés mais aussi les bovins, sans gravité.

Les ovins, caprins et camélidés peuvent être réceptifs mais ne présentent pas de signes cliniques.

Ce virus n'affecte pas l'Homme.

Symptômes

Lorsque des symptômes s’expriment, ils sont proches de ceux engendrés par la FCO (fièvre, ulcérations du mufle, jetage, boiteries).

Pour les bovins, on peut constater une association de ces signes cliniques :

  • Fièvre, anorexie, abattement, amaigrissement
  • Boiterie, démarche raide
  • Congestion, ulcères des lèvres/dans la bouche, prolapsus lingual (langue qui pend comme un chien)
  • Conjonctive /Larmoiement/Yeux exorbités
  • OEdème péri-oculaire / Jetage nasal
  • Congestion, pétéchies, érosions/ulcères/croûtes sur le mufle
  • Ulcère dans la gueule
  • OEdème et/ou congestion des bourrelets coronaires associés à une boiterie
  • OEdème pâturons, boulet, canon, carpe/jarret
  • Trayons enflés et rouges/oedème /ulcères de la mamelle
  • Baisse de la production laitière

L’impact sur la reproduction n’est pas encore bien défini. Mais des avortements et des naissances de veaux chétifs sont observés.

 

Les ovins et les caprins peuvent s’infecter, ils sont réceptifs à la maladie, mais il ne semble pas exprimer de signes cliniques et ne sont pas malades. Ils sont néanmoins concernés par les mesures sanitaires réglementaires.

Une étude est attendue chez les ovins pour s’assurer de l’absence de signes cliniques.

  

Diagnostic – dépistage

Seul un diagnostic en laboratoire (analyse PCR) permet de faire la distinction avec la FCO et confirmer une suspicion.

Les prélèvements se font sur tube EDTA ou organes, préférentiellement la rate.

L’incubation est de 6 à 8 jours et la séroconversion a lieu en général entre 7 et 15 jours chez les bovins.

 

La virémie dure généralement 30 jours chez les bovins. La PRC reste positive plus longtemps (persistance moyenne d’environ 180 jours sur RT-PCR). 

 

Dispositif de lutte

Il n’existe pas de moyen de lutte ou prévention. Aucun vaccin contre le sérotype 8 n’est disponible.

 

Il convient de limiter et sécuriser les mouvements de bovins, ovins et de caprins depuis une zone atteinte afin d’éviter une accélération de la propagation de la maladie et de désinsectiser les véhicules de transports qui traversent la zone.

  

GDS France propose une série de mesures de gestion en élevage touché par la maladie : ICI  

Classification réglementaire de la maladie

La maladie est catégorisée D et E par la réglementation communautaire qui impose une obligation de surveillance de la maladie pour les éleveurs et de notification des foyers.

Elle interdit l’envoi à des fins d’élevage ou d’engraissement vers d’autres Etats membres de tout ruminant provenant de ces zones réglementées/régulées définies par un rayon de 150 km autour d’un foyer et ce pendant deux ans, sauf accords bilatéraux.

C’est l’Etat qui définit le zonage  et assure la gestion de la MHE.

  

Situation épidémiologique

La MHE est connue de longue date en Amérique du Nord où elle affecte particulièrement le cerf de Virginie. Elle circule en Australie, en Asie, en Afrique du Nord et au Moyen Orient.

 

Le virus de la MHE a fait sa première apparition au sud de l’Espagne à l’automne 2022, probablement à la suite d’une dissémination par le vent depuis la Tunisie de culicoïdes infectés. Puis à compter de juin 2023, il a inexorablement progressé vers le nord jusqu’à être détecté pour la première fois en France, le 21 septembre 2023 dans le sud-ouest.

Pour connaître l’évolution de la situation épidémiologique en France, se reporter sur le fil des actualités.

La Suisse déclare un premier cas le 10 octobre 2023. A l'issue d'expertises ayant associées le laboratoire de santé animale de l'ANSES, les deux foyers déclarés sont infirmés le 23 octobre.

Des foyers ont également été déclarés en Italie (Sicile, Sardaigne) et au Portugal.

    

Conditions de mouvement

Réglementation des mouvements intra-nationaux français

Il n’y a pas de restriction de mouvement en zone indemne (ZI).

Il n’y a pas non plus de restriction à l’intérieur de la zone régulée (ZR).

 

En cas de transit par la zone régulée ou de déplacement d’animaux de la zone indemne vers la ZR, il faut assurer une désinsectisation efficace du moyen de transport avant sa sortie de la ZR, afin d’assurer un retour en zone indemne en toute sécurité.

 

Les bovins, ovins, caprins ou cervidés des établissements situés dans la zone régulée (ZR) peuvent sortir de cette zone, selon les conditions suivantes :

  • Retour d'estive ;
  • Sortie directement vers un abattoir avec abattage dans les 24 heures suivant l'arrivée ;
  • Animal âgé de moins de 70 jours : sortie autorisée vers un atelier d'engraissement en bâtiment fermé de la zone indemne si le troupeau d’origine ne présente pas de signe clinique, que les animaux et moyens de transport sont désinsectisés avant sortie de la ZR et que le bâtiment d’accueil en ZI est lui aussi désinsectisé avant l'arrivée des animaux. Les allotements avant destination vers l'engraisseur ne peuvent s'organiser qu'en ZR.
  • Sortie vers un élevage : désinsectisation de l’animal réalisée par l’éleveur, puis au moins 14 jours après, réalisation d’une prise de sang par le vétérinaire sanitaire en vue d’une analyse PCR qui devra être négative. Le mouvement doit intervenir au plus tard dans les 14 jours suivant le prélèvement.

Conditions de sortie de la zone régulée (sauf abattage sous 24 heures) :

 

Une attestation de désinsectisation et le résultat de l’analyse doivent accompagner l’animal.

Les moyens de transports également font l’objet d’une désinsectisation avant le départ des animaux de la zone régulée.

Réglementation des mouvements internationaux

La réglementation européenne interdit l’envoi, vers d’autres Etats membres de l’Union européenne à des fins d’élevage, de tout ruminant provenant des exploitations situées dans le rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer. L’envoi direct pour abattage dans un autre Etat membre demeure quant à lui possible.

Des accords sont possibles. Ils existent pour l’Espagne, l’Italie et la Grèce notamment.

 

Les restrictions éventuelles à l’export dépendent des exigences à l’import prévues par chaque pays tiers.

A l’exportation selon les modalités définies par les pays tiers importateurs.