Le varron (ou hypodermose bovine) est une maladie parasitaire des bovins.
La maladie est due à une mouche du genre Hypoderma dont la larve se développe dans les tissus du bovin, pour être libérée dans le milieu extérieur au printemps après avoir perforé le cuir.
Elle est classée danger de première catégorie. L’éleveur a l’obligation de déclarer toute suspicion clinique et doit faire réaliser un traitement conformément à la réglementation.
Pendant 11 mois, les larves se développent dans le tissu conjonctif profond puis grandissent dans le tissu sous cutané dorsal des bovins. Les « varrons », qui mesurent alors plus de deux centimètres, se nourrissent du pus et l’on aperçoit un nodule sur le cuir de l’animal.
Pour s’extirper, la larve perce le cuir, laissant une marque clairement visible.
Pour la confirmation du diagnostic d’hypodermose bovine clinique, les animaux porteurs de lésions suspectes doivent faire l’objet d’un examen clinique par un vétérinaire sanitaire, éventuellement complété par des examens de laboratoire, conformément aux mesures de police sanitaire en vigueur.
Un plan de surveillance aléatoire annuel est destiné à vérifier que la prévalence d’infestation d’une zone est inférieure à un seuil défini. Ce plan de surveillance repose sur l’analyse sérologique des sérums ou des laits de mélange.
La prophylaxie de l’hypodermose et la police sanitaire sont réglementées par arrêté ministériel ; la délivrance de la qualification sanitaire est complémentaire des mesures obligatoires. Elle permet de garantir le statut du cheptel de provenance lors de transactions commerciales.
L’impact économique de cette maladie est considérable : lésions induites sur le cuir par la sortie des larves au printemps, immunodépression engendrée par les larves et baisse des performances zootechniques des animaux.